On dit souvent que le conflit relatif au statut de Jérusalem est le plus sensible, le plus fondamental et le plus lourd d’émotion de tous ceux qui affectent la région du Moyen-Orient. Outre qu’elle est le foyer de deux peuples, les Israéliens et les Palestiniens, Jérusalem occupe une place centrale dans la foi des chrétiens, des juifs et des musulmans. Aucune autre ville au monde ne soulève des passions aussi intenses, qui compliquent toutes les négociations politiques sur son avenir.

Le COE s’est penché à plusieurs reprises sur la question de Jérusalem depuis 1948. Dans la période récente, en 1998, la Huitième Assemblée du COE réunie à Harare a adopté une déclaration sur le statut de Jérusalem dans laquelle les Eglises définissaient les principes qui devraient être pris en considération dans tout accord définitif sur le statut futur de Jérusalem et qui constituent la base d'une approche oecuménique commune.

La déclaration reprend des constatations déjà formulées par le Conseil oecuménique des Eglises selon lesquelles « Jérusalem est ville sainte pour trois religions monothéistes : le judaïsme, le christianisme et l’islam. Il leur incombe donc de coopérer afin que Jérusalem soit une ville ouverte aux croyants des trois religions. » Elle note également que « Jérusalem doit demeurer une ville ouverte à tous, sans exclusive » et qu’elle « doit demeurer une ville de partage en termes de souveraineté et de citoyenneté ».