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Le 3 avril 2001

Les Eglises tahitiennes dénoncent la violence au sein de la famille et la destruction de l'environnement, la délégation du COE en Polynésie française


cf. Comuniqué de presse du COE, PR-01-10, du 19 mars 2001
cf. Le point sur..., Up-01-05, du 27 mars 2001

Dans ce que Son Excellence l'archevêque Hubert Coppenrath a appelé « un spectacle extraordinaire, un message très fort », les paroisses de l'Eglise évangélique de Polynésie française (EEPF) et les membres de la Ligue des femmes catholiques se sont réunies dans un stade de football à Tahiti dans la soirée du jeudi 28 mars, afin de marquer le début de la Décennie « vaincre la violence », lancée le 4 février dernier par le Conseil oecuménique des Eglises (COE) durant la session de son Comité central en Allemagne. Des centaines de membres des paroisses locales ont présenté un spectacle mêlant le théâtre, la musique et les danses polynésiennes, pour dénoncer la violence au sein de la famille et la destruction de l'environnement naturel.

Debout sur le terrain de jeu, entouré d'une foule d'enfants et de jeunes, le pasteur Konrad Raiser, secrétaire général du Conseil oecuménique des Eglises, a rappelé aux 3000 personnes réunies que « la violence plonge ses racines en chacun de nous ». « Nous devons, a-t-il ajouté, rompre le silence qui règne autour de la violence. Nous devons rétablir les liens dans les communautés où ils ont été brisés. Là où il y a un dialogue, il y a moins de chances que la violence ne prenne le dessus. »

Le pasteur Raiser se trouvait à Tahiti sur l'invitation de l'EEPF, pour deux journées de discussions intenses avec les représentants de l'Eglise et du gouvernement. Cette rencontre constituait la dernière étape de sa visite aux Eglises membres du COE en Polynésie, durant laquelle il s'est arrêté dans quatre pays. Notant que les missionnaires chrétiens étaient arrivés à Tahiti au 19e siècle, le secrétaire général a estimé qu'il était « symbolique de terminer cette visite là même où l'Evangile est arrivé en premier ».

Dans ses conversations avec Mgr Coppenrath, le pasteur Raiser a appelé l'Eglise catholique romaine et l'EEPF à trouver des moyens « de montrer que nous sommes liés au sein du seul et même mouvement oecuménique. Nous cherchons ensemble à exprimer clairement ce qui nous unit. » Mgr Coppenrath a affirmé pour sa part que l'Eglise catholique romaine et l'EEPF partagent le même souci de conserver les valeurs tahitiennes face aux pressions de l'esprit de consommation. « Nous devons agir ensemble face à ce défi », a-t-il conclu.

Lors des entretiens qui ont suivi avec les représentants de l'EEPF, le Haut commissaire de France en Polynésie française Jean Aribaud et le leader du mouvement indépendantiste Oscar Temaru, la délégation du COE a entendu formuler à plusieurs reprises une vive préoccupation à l'égard de la survie de la culture traditionnelle de la Polynésie française.

Le Haut commissaire a déclaré à la délégation que, dans une telle situation, « les gens d'Eglise doivent jouer un rôle central qui dépasse la perspective morale. » Se référant au rôle important joué par l'EEPF, par le biais des écoles paroissiales, dans la conservation de la langue et des traditions culturelles tahitiennes, Jeannie Pittman, membre du Comité central du COE représentant la région du Pacifique, a affirmé à la délégation que « ce n'est pas seulement une question de conservation de la langue. Nous devons aussi apprendre à l'utiliser sans nous dissimuler derrière elle. »

« Durant ma visite en Polynésie, a noté le pasteur Raiser dans sa réponse, j'ai distingué entre l'Eglise et la société civile des liens organiques différents de ceux que nous connaissons en Europe. J'ai constaté, par exemple, que l'Eglise est devenue partie intégrante de la culture tahitienne. Mais en même temps, une nouvelle génération apparaît, qui pose des questions et qui attend des réponses. Le COE offre un cadre de rencontre et d'enrichissement mutuel de ces différentes perspectives. »

Les membres de la délégation sont :
Le pasteur Konrad Raiser
Mme Elizabeth Raiser
Mme Kristine Greenaway, directrice, secteur « Communication » du COE
M. John Taroanui Doom (Tahiti)


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Le Conseil oecuménique des Eglises (COE) est une communauté de 337 Eglises. Elles sont réparties dans plus de 100 pays sur tous les continents et représentent pratiquement toutes les traditions chrétiennes. L'Eglise catholique romaine n'est pas membre mais elle collabore activement avec le COE. La plus haute instance dirigeante du COE est l'Assemblée, qui se réunit environ tous les 7 ans. Le COE a été formé officiellement en 1948 à Amsterdam, aux Pays-Bas. Le secrétaire général Konrad Raiser, de l'Eglise évangélique d'Allemagne, est à la tête du personnel de l'organisation.