Table des matières - N°9 - octobre 2002

Un colloque demande que des initiatives soient prises au niveau local dans le dialogue interreligieux
Logo du COE
Message de Noël: “Soyez sans crainte!”
Personnalités: In Memoriam
Poursuite du débat autour de la Commission spéciale
La visite au COE de la fondatrice du mouvement des Focolari évoque la “spiritualité de l'unité”
Le COE réduit ses dépenses et améliore son efficacité
Nouveau centre de recherche œcuménique
Quoi de neuf sur Internet?
Les accompagnateurs œcuméniques commencent leur travail en Palestine et en Israël


Nouvelles publications
Information générale sur "Nouvelles du COE"

Logo du COE

La croix et la barque œcuméniques ont changé d'allure! Le nouveau logo figurera sur le papier à en-tête du COE, sur les publications et les objets souvenirs - le passage devrait être achevé pour la fin de l'année. Il s'agit là du nouveau logo officiel du COE, mais les autres organisations et agences œcuméniques pourront décider elles-mêmes soit de l'adopter, soit de conserver l'ancien. On peut télécharger ce nouveau logo sur le site: http://www.wcc-coe.org/wcc/who/newlogo-e-f.html.


Un colloque demande que des initiatives soient prises au niveau local dans le dialogue interreligieux

De droite à gauche, au cours du débat: Seyed Amir Akrmai, secrétaire pour le dialogue interreligieux, Organisation islamique pour la culture et les relations; S.E. Sayyid Mohammad Ali Abtahi, président de l'Institut pour le dialogue interreligieux et vice-président de la République islamique d'Iran; S.E. Abdelouahed Belkeziz, secrétaire général de l'Organisation de la Conférence islamique; Pasteure Margaret Orr Thomas, Eglise presbytérienne, Etats Unis, membre du groupe consultatif “Relations et dialogue interreligieux” du COE.

Dans son rapport final, le colloque sur “Les chrétiens et les musulmans en dialogue, et au delà” déclare que “les marchés mondialisés et les systèmes d'information menacent de créer de nouvelles structures d'oppression et d'alimenter ainsi l'extrémisme et l'activisme”.

Quarante représentants d'organisations internationales chrétiennes et musulmanes, des universitaires et des militants, ont pris part à ce colloque organisé par l'équipe “Relations et dialogue interreligieux” (RDI) du Conseil œcuménique des Eglises (COE), qui s'est tenu à Genève du 16 au 18 octobre. Selon Tarek Mitri, chargé de programme RDI, le colloque s'est consacré essentiellement à “l'examen critique de l'état actuel des relations entre les communautés respectives des participants et à l'évaluation des résultats obtenus” grâce au dialogue interreligieux.

Le colloque était placé sous la présidence conjointe du président du Comité central du COE, S.S. Aram Ier, et de M. Mohamed S. El-Awa, écrivain et juriste égyptien. Parmi les participants, on comptait des personnalités de haut niveau telles que S.Exc. Mohamed Al-Sherif, secrétaire général de l'organisation d'entraide “Islamic Call Society”, et le vice-président de la République islamique d'Iran, S.Exc. Sayyid Mohammad Ali Abtahi, qui est également président de l'Institut pour le dialogue interreligieux. S.E. Mgr Michael Fitzgerald, nouveau président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, ainsi que le pasteur Konrad Raiser, secrétaire général du COE, ont également pris la parole le premier jour.

Des journalistes des médias arabophones ont rejoint leurs collègues de langue française, anglaise ou allemande pour assurer la couverture du colloque, dans lequel était également comprise une réception à la mosquée.

Initiatives locales
Les participants se sont dits préoccupés par les conséquences de la couverture, à l'échelon mondial, de certains “événements dans lesquels chrétiens et musulmans sont perçus comme étant en conflit”. Selon eux, ces récits “contribuent souvent à aggraver des situations qui n'ont aucun rapport avec cela. Des malentendus, des idées fausses les uns à l'égard des autres et le manque de confiance sont alors exploités par des politiciens et des extrémistes agissant à leur seul profit afin de dresser les communautés l'une contre l'autre.” En réaction à cette préoccupation, le rapport du colloque insiste sur “le rôle de l'éducation par nos communautés et pour elles; ce serait le lieu par excellence où on pourrait créer la confiance et la compréhension réciproques, qui sont des éléments essentiels pour résister aux tentatives d'exploitation des différences religieuses à des fins de destruction.”

Passant en revue ce qui a été fait et acquis ces dernières années en matière de dialogue interreligieux, les participants ont échangé des récits encourageants à propos d'initiatives locales visant à établir la confiance et la compréhension entre chrétiens et musulmans dans de nombreuses parties du monde. L'un des groupes de discussion a insisté en particulier sur le rôle des parents, des enseignants et des responsables religieux au plan local dans la formation d'attitudes et de comportements au sein de leurs communautés respectives; on y a également indiqué des moyens pratiques de développer ce genre d'initiatives dans le domaine de la formation: “L'éducation doit être réalisée en collaboration entre chrétiens et musulmans, dans l'élaboration des programmes d'enseignement, des manuels et de la formation des maîtres: il ne faut plus parler les uns des autres, mais les uns avec les autres.”

Le message central de ce colloque était que ce sont les initiatives locales qui serviront principalement de critères pour une nouvelle façon de vivre ensemble. Les rencontres de haut niveau continueront de permettre des échanges importants, mais le vrai changement se situera au niveau des communautés où chrétiens et musulmans vivront, prieront , célébreront et travailleront ensemble.

Message de Noël: “Soyez sans crainte!”
Les craintes des êtres humains, les réactions à la peur, et Dieu qui nous donne la libération, tels sont les thèmes du message de Noël du Conseil œcuménique pour cette année. Le message aux Eglises membres du COE, rédigé par le pasteur Konrad Raiser, secrétaire général, commence par citer quelques-unes des craintes auxquelles se heurtent les gens dans diverses parties du monde, alors que Noël approche.

En soulignant l'existence d'”un sentiment largement répandu d'insécurité et d'impuissance”, Konrad Raiser utilise l'histoire des bergers de Bethléem, lors de la première nuit de Noël, brusquement confrontés à la puissance du sacré qui les submerge, et il laisse entendre que “la crainte n'est pas le signe d'une faiblesse humaine qu'il faudrait dissimuler. Dans l'émotion provoquée par la peur, nous anticipons la possibilité d'un danger ou d'une menace, et nous mobilisons les défenses qui nous seront peut-être utiles. Toutes les religions connaissent la crainte de Dieu, la peur du sacré. Par cette crainte, nous reconnaissons que notre vie est vulnérable... N'ayons pas honte de nos craintes: elles nous rappellent que nous sommes des créatures humaines et non pas Dieu.”

Comment réagir à la crainte? Konrad Raiser fait remarquer que si la peur est susceptible de rapprocher les gens les uns des autres ou de les mobiliser en vue d'une action commune, elle peut également les pousser “à suivre aveuglément ceux qui proposent ou promettent la sécurité” - ce qui peut conduire à l'exploitation et à la dévalorisation. Et il s'interroge: comment éviter cela, “comment briser le cercle vicieux qui fait que c'est la recherche même de la sécurité qui provoque l'accroissement de la peur et que les mesures de sécurité deviennent une fin en soi?”


Répondant à sa propre question, il observe que “Dieu connaît nos craintes humaines, mais il veut les éliminer”. Et, se référant au message des anges aux bergers -”Soyez sans crainte, car voici, je viens vous annoncer une bonne nouvelle, qui sera une grande joie pour tout le peuple” (Luc 2,10) -, il suggère que “Dieu ne nous propose pas la sécurité, mais l'amour totalement vulnérable en la personne de l'enfant de Bethléem. C'est l'amour de 'Dieu avec nous' qui peut jeter dehors la crainte (1 Jean 4,18) et nous délivrer de l'idolâtrie de la sécurité.” En rappelant qu'il s'agit là également du message de la Décennie œcuménique “vaincre la violence”, Konrad Raiser conclut par les paroles de l'apôtre Paul, convaincu que rien, dans toute la création “ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu manifesté en Jésus Christ notre Seigneur” (Rm 8,38s.)
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Personnalités: In Memoriam

Le pasteur Richard Shaull, de l'Eglise presbytérienne, Etats-Unis (ancienne “Eglise presbytérienne unie des Etats-Unis”), a été président de la Fédération universelle des associations chrétiennes d'étudiants de 1968 à 1972. Il a joué un rôle déterminant lors de la Conférence d'Eglise et société à Genève, en 1966. Il a commencé son ministère comme missionnaire en Colombie et au Brésil, ses dernières fonctions ont été celles de professeur de missiologie chrétienne au Séminaire théologique de Princeton (Etats-Unis). En 1962-63, il a été professeur associé à l'Institut œcuménique de Bossey. Le pasteur Konrad Raiser, secrétaire général du Conseil œcuménique des Eglises (COE), a dit de lui que “c'était un de ces esprits théologiques créatifs et influents qui ont contribué de façon décisive au renouveau œcuménique en théologie et qui ont ouvert le chemin à l'expression de la théologie contextuelle”. Il était âgé de 82 ans. Le pasteur C. Michael de Vries, ancien membre du personnel de la Communication du COE, est décédé le 11 novembre, aux Pays Bas, à l'âge de 79 ans. Il avait été secrétaire à la communication pour la radio et la télévision. Le point culminant de son travail avait été la création d'Intervox, qui a réalisé régulièrement des interviews à l'intention des radios du monde entier. Son rôle dans le domaine de la communication a été particulièrement important lors de deux Assemblées du COE, à Upsal en 1968, et à Nairobi en 1975, y compris pour la réalisation de cassettes audio sur des sujets auxquels ces Assemblées allaient être confrontées. Konrad Raiser a dit de lui que c'était “un traducteur très doué... quelqu'un d'aimable et de sensible, à la foi profonde, qui considérait que son travail au COE était un ministère particulier auquel il avait été appelé”.
Dieter Trautwein, ancien doyen de Francfort, est décédé le 9 novembre 2002 à l'âge de 75 ans. Spécialiste de la liturgie et théologien, le pasteur Trautwein mettait tout son enthousiasme dans la composition et la traduction de nombreux chants et cantiques qui sont maintenant en usage dans les paroisses d'Allemagne et d'ailleurs. Au début des années 1950, il avait pris part à l'un des premiers séminaires œcuméniques à l'Institut de Bossey. Plus tard, pasteur de jeunesse, il avait joué un rôle important dans la révision du fameux recueil œcuménique Cantate Domino. Il avait participé à la réunion de la Commission de Foi et constitution à Accra en 1974, et joué un rôle important dans la préparation des cultes communs de l'Assemblée du COE à Vancouver, en 1983. Il se sentait profondément concerné par les questions de justice et de pardon et il a consacré beaucoup d'énergie à la solidarité œcuménique avec les Eglises d'Afrique du Sud, ainsi qu'à la préservation du souvenir de la Shoah. Il avait été nommé au Présidium du Kirchentag allemand en 1977. Il laisse un riche héritage hymnologique dans le domaine du culte chrétien.

Poursuite du débat autour de la Commission spéciale

Le rapport de la Commission spéciale sur la participation des orthodoxes au Conseil œcuménique des Eglises (COE), présenté à la dernière session du Comité central, continue de susciter des réactions diverses. L'évêque Margot Kässmann (Allemagne), membre du Comité central, a démissionné parce qu'il lui semblait, a-t-elle dit, que ce document “suppose des modifications essentielles en ce qui concerne la coopération entre Eglises membres”, notamment pour ce qui est de la célébration du culte œcuménique. Un autre évêque allemand, ancien président du Comité central maintenant à la retraite, Heinz Joachim Held, écrit: “J'ai la conviction que la provocation orthodoxe, en cette période précédant la Huitième Assemblée, peut non seulement se comprendre et se justifier d'un point de vue orthodoxe, mais [...] qu'elle est également nécessaire, bénéfique et utile pour le COE.”

La plupart des commentaires se sont concentrés sur les propositions visant à redéfinir ce que l'on entend par culte œcuménique ou prière commune, ainsi que sur les directives nécessaires à la préparation d'un culte lors des manifestations œcuméniques. Pour certaines Eglises, la prière commune représente l'un des moyens les plus authentiques de rechercher l'unité. Mais les commentateurs orthodoxes font remarquer que “la prière peut également être un point de désaccord entre Eglises et pourrait même indiquer une unité plus grande que ce n'est le cas en réalité”.
La Commission spéciale a tenu sa dernière réunion à Järvenpää (Finlande) du 27 mai au 2 juin 2002
Ils plaident en faveur d'un partage œcuménique des célébrations, l'une des confessions dirigeant le culte tandis que les autres viennent s'y joindre. Ils s'opposent à un rituel qui utiliserait des symboles, des prières et des extraits de liturgies provenant de différentes confessions. Certains d'entre eux estiment que “cela ne peut que créer la confusion.”

Ce point de vue a provoqué diverses réactions. Un membre presbytérien du personnel du COE, qui s'exprimait au sujet du rapport de la Commission spéciale lors d'un atelier interne du COE, a dit: “Notre assemblée générale annuelle propose une 'célébration œcuménique' au moyen de laquelle les responsables de l'Eglise presbytérienne poussent les participants, une fois rentrés chez eux, à organiser au niveau local des expressions de culte œcuménique. Si le COE nous dit maintenant qu'il n'y a pas de 'culte œcuménique', nous aurons du mal à l'expliquer dans nos Eglises, ainsi qu'à redéfinir nos relations avec d'autres Eglises.”

Hans Joachim Held déclare: “Il faut veiller à ne pas exercer de violence spirituelle [...]. J'estime que cette préoccupation à l'égard de l'identité et de l'intégrité des autres constitue l'une des marques essentielles de l'humilité néotestamentaire, qui est l'une des vertus œcuméniques déterminantes.”

De nouvelles propositions selon lesquelles le COE devrait, dans toutes ses réunions, utiliser le modèle du consensus pour prendre ses décisions ont été assez bien reçues d'une façon générale, bien que les conceptions diffèrent évidemment quant à la signification de ce consensus et aux moyens d'y parvenir. Dans la discussion elle-même, au Comité central, de fortes paroles ont été échangées. L'un des membres a dit: “Soyons honnêtes les uns envers les autres. Certains d'entre nous craignent qu'on puisse abuser [du consensus] pour en faire une autre façon de jouer le jeu du pouvoir.” Un autre est allé jusqu'à dire qu'ils s'agissait d'un “document inspiré par la peur”. Ce qui lui a attiré la réponse suivante: “Il ne s'agit pas là forcément d'un recul causé par la peur. C'est quelque chose qui est issu d'un dialogue d'amour et qui va vers un dialogue de vérité et d'authenticité.”

Le Comité central a fini par décider de mettre le système du consensus à l'essai lors de ses deux prochaines sessions, en 2003 et en 2005.

Le pasteur Konrad Raiser, secrétaire général du COE, estime que ce rapport est à même d'aider le Conseil à “dépasser une certaine identité institutionnelle héritée de la génération des fondateurs, profondément enracinée dans une tradition protestante particulière”. Il espère que cela va rendre le COE plus œcuménique. Et il a lancé cet avertissement: “La Commission spéciale a fait la démonstration que, tant que nous essaierons d'aborder les relations difficiles entre les orthodoxes et les autres Eglises de la communion fraternelle en termes de conflit de pouvoir, la question restera insoluble et cela brisera l'unité du COE.”


Mme Chiara Lubich, fondatrice et présidente du Mouvement des Focolari, en compagnie du pasteur Konrad Raiser, secrétaire général du COE, lors de la visite de Mme Lubich au Centre œcuménique le 28 octobre 2002.

Pour de plus amples informations sur la visite de Mme Chiara Lubich au COE, consulter le site: http://www2.wcc-coe.org/PressReleases- fr.nsf/index/info-02-11.html

La visite au COE de la fondatrice du mouvement des Focolari évoque la “spiritualité de l'unité”

La recherche de l'unité, qui dure depuis longtemps, ainsi que “les difficultés que cette recherche a rencontrées récemment... ont amené certaines personnes à parler de stagnation, ou d'hibernation de l'œcuménisme”. Ces paroles figurent dans un message sur l'unité chrétienne publié conjointement par Mme Chiara Lubich, fondatrice et présidente du Mouvement des Focolari pour le renouveau spirituel et social, et par le pasteur Konrad Raiser, secrétaire général du Conseil œcuménique des Eglises (COE), à l'issue de la visite de Mme Lubich au Centre œcuménique le 28 octobre. Le message poursuit en soulignant qu'il existe, chez ces deux responsables, “une espérance renouvelée à propos de notre pèlerinage œcuménique commun” grâce à “une spiritualité à vivre, que l'on peut appeler 'spiritualité de l'unité'”.

Cette visite de Mme Lubich - qui comportait également un séminaire avec les étudiants et les enseignants de l'Institut œcuménique de Bossey le 26 octobre, et un culte à la cathédrale Saint-Pierre de Genève le 27 - répondait à une invitation de Konrad Raiser. Au cours des rencontres qu'elle a eues avec le personnel du COE, Mme Lubich a fait remarquer que cette “spiritualité de l'unité”, qui “exige de nous que nous nous dépouillions de nous-mêmes à l'instar du Christ”, correspond à l'apport des Focolari visant à surmonter la “désunion collective”, non seulement entre les Eglises, mais dans l'humanité tout entière. Konrad Raiser a rappelé que l'une des intuitions fondamentales depuis la conférence du Christianisme pratique à Stockholm en 1925 était que “plus nous nous rapprochons de la croix du Christ, plus nous nous rapprochons les uns des autres”. En disant sa reconnaissance pour l'importance accordée à la spiritualité, il a observé que “notre recherche de l'unité ne consiste pas à construire des édifices, mais à abattre tout ce qui nous divise.”

Au cours d'une conférence de presse qui avait eu lieu un peu plus tôt, M. Georges Lemopoulos, secrétaire général adjoint du COE, avait salué cette troisième visite de Mme Lubich au COE et fait remarquer que “le Conseil accueille toujours avec enthousiasme ceux et celles qui ont la vision de l'unité et qui travaillent en ce sens”.

Au cours de sa visite, Mme Lubich a fait un don généreux en faveur de l'action du COE dans le domaine des relations interreligieuses.

Le COE réduit ses dépenses et améliore son efficacité

TLe Conseil œcuménique des Eglises (COE) a fait connaître les plans de réorganisation de son personnel de Genève et de New York en vue de mettre l'accent sur les cinq orientations “historiques” de ses activités : foi et constitution; mission et formation œcuménique; justice, paix et création; affaires internationales, paix et sécurité; diaconie et solidarité. Cette réorganisation est inspirée par la nécessité de réduire les dépenses prévues pour 2003 et de réfléchir à la manière dont le COE peut accomplir son mandat de promouvoir l'unité et la coopération entre ses 342 Eglises membres dans le monde.

Selon le pasteur Konrad Raiser, secrétaire général du COE, “le Conseil, par cette réorganisation, manifeste sa volonté et sa capacité d'apporter une réponse constructive à une situation critique. L'ajustement de l'organisation interne et de la structure dirigeante donnera un profil plus clair aux programmes du COE et renforcera sa coopération avec les partenaires œcuméniques.”

Par cette réorganisation, le COE, confronté à un déficit prévisible de 6.3 millions de francs suisses des recettes par rapport aux dépenses prévues, réduit son budget 2003 de 7.4 millions de francs suisses. Cette somme comprend un excédent de recettes de 1.1 million de francs suisses qui permettra au Conseil de commencer à reconstituer ses réserves et de disposer d'une marge financière pour faire face aux urgences. La réduction des dépenses budgétées pour 2003 sera accompagnée d'efforts de mobilisation des fonds, sous forme d'appels aux donateurs actuels et de démarches auprès de nouveaux donateurs possibles.

Les difficultés financières du COE sont dues à deux facteurs : la diminution des contributions et les pertes sur les investissements. La combinaison de ces facteurs a obligé à puiser largement dans les réserves du Conseil au cours des trois dernières années. Lors de sa session de septembre 2002 à Genève, le Comité central du COE, organe directeur de l'organisation, a demandé la création d'un groupe de travail formé de quatre membres du Comité central et chargé d'examiner la situation et de conseiller le personnel sur les mesures à prendre en vue de limiter les dépenses. Le rapport correspondant a été soumis aux membres du Bureau du COE et à d'autres membres du Comité central réunis à Genève les 14 et 15 novembre 2002.

A la suite des coupes budgétaires annoncées pour 2003, le personnel du COE sera réduit de 16 équivalents plein temps (EPT) pour compter désormais 141 EPT. Cette réduction se fera par le biais de départs à la retraite, de déplacements d'activités et de postes en coopération avec des partenaires régionaux, de réductions de l'horaire de travail et de résiliations de contrats.

“Nous espérons que cette réorganisation marquera le début d'une période de stabilité durant laquelle le personnel, les Eglises membres et les milieux qui soutiennent le COE pourront consacrer leurs efforts à relever les défis œcuméniques mondiaux qui se posent à l'heure actuelle” a déclaré Madame Marion Best, vice-présidente du Comité central du COE.

Nouvelles publications

Indispensable dans les bibliothèques des universités et des séminaires, ainsi que pour toute personne intéressée par l'œcuménisme!

THE DICTIONARY OF THE ECUMENICAL MOVEMENT
Publié sous la direction de Nicolas Lossky, José Míguez Bonino, John Pobee, Tom Stransky, Geoffrey Wainwright et Pauline Webb

Depuis sa première parution en 1991, ce dictionnaire constitue un ouvrage de référence. Cette deuxième édition comporte près de 700 entrées dues à environ 370 personnalités de premier plan du mouvement œcuménique, appartenant à toutes les confessions chrétiennes dans le monde entier. L'histoire du mouvement œcuménique, les Eglises, les personnes, les questions et la terminologie y sont définies et analysées. Les 650 articles de la première éditions ont été mis à jour, une cinquantaine d'autres y ont été ajoutés pour tenir compte des modifications capitales survenues au cours des années 1990. Les articles comportent toutes les références nécessaires, beaucoup d'entre eux sont complétés par une brève bibliographie.
1332 pages, illustré, CHF 125.00, USD 77.50, GBP 58.00, EUR 79.00

Masao Takenaka
WHEN THE BAMBOO BENDS
Christ et culture au Japon
Exploration visuelle stimulante de la spiritualité dans la tradition chrétienne en Asie. Le bambou, notamment au Japon, représente un symbole culturel essentiel, dont les caractéristiques sont interprétées à la lumière de leur signification religieuse.
86 pages, illustré, CHF 14.00, USD 8.50, GBP 5.95, EUR 9.00

Christoph Stückelberger
GLOBAL TRADE ETHICS
Vue d'ensemble illustrée

Cette introduction à l'éthique du commerce pose des questions d'actualité et expose des approches et des stratégies susceptibles de donner naissance à des dispositions responsables en matière de commerce mondial, national, au niveau des entreprises ou des personnes individuelles.
248 pages, CHF 28.00, USD 16.95, GBP 11.95, EUR 19.00; disponible en allemand, en préparation en français

Nouveau centre de recherche œcuménique

Les bibliothèques du Centre œcuménique à Genève et de l'Institut œcuménique de Bossey, qui contiennent plus de 100 000 livres, revues et brochures se rapportant au mouvement œcuménique du 20ème siècle ainsi que des archives extrêmement riches, représentent la plus importante collection de ce type au monde. Comme le souligne Pierre Beffa, bibliothécaire du Conseil œcuménique des Eglises (COE), 97% des rayonnages sont occupés. Mais il ne s'agit pas uniquement d'une question de place. Si on veut que la documentation historique soit archivée de manière utilisable et qu'on puisse y ajouter de la documentation supplémentaire, il faut soigneusement réfléchir à l'évolution future de ces deux bibliothèques pour qu'elles puissent fonctionner comme un tout harmonieux et qu'elles mettent de bonnes installations à la disposition des chercheurs.

C'est ici qu'intervient une banque genevoise. La Banque Pictet a fait part au COE de sa décision d'affecter une subvention de 3 700 000 francs suisses à la création d'un centre de recherche œcuménique. Le personnel du COE est actuellement en train de recenser les besoins concernant la gestion des documents, des archives, des enregistrements audio et audiovisuels, des photos, et de comparer divers systèmes de technique de gestion d'archives et de bibliothèques. Cette subvention permettra d'établir un catalogue complet des bibliothèques et des archives, ce qui en ouvrira l'accès non seulement aux chercheurs, mais également à toute personne passant par Internet.

Pierre Beffa, qui prendra sa retraite à la fin de 2002 au terme de 37 ans de service, est à la fois passionné par ces nouvelles perspectives et impressionné par l'ampleur de la tâche. Comme il l'explique à Nouvelles du COE, “le défi permanent d'une seule bibliothèque œcuménique en deux lieux différents, c'est de faire en sorte que les deux sites collaborent harmonieusement!”

Quoi de neuf sur Internet?

Aujourd'hui, beaucoup de groupes et d'organisations œcuméniques créent des “communautés en ligne”. Qu'il s'agisse de groupes de discussion, de groupes d'information, de list-servers (services de gestion de listes) de groupes de 'chat' ou de toute autre forme d'échanges en direct sur Internet, les personnes qui conçoivent et organisent ce type de communauté doivent en inventer les règles au fur et à mesure. Young Leaders On-Line est un 'jeu d'outils' concernant la façon de gérer des communautés sur Internet. Il s'agit d'un projet commun du Conseil œcuménique des Eglises (COE) et de la Vesper Society (Etats-Unis). Young Leaders On-Line a recensé divers types de communautés sur Internet et propose ses conseils pour établir les règles destinées à assurer la conduite de ces communautés, ainsi qu'un choix de techniques appropriées et l'indication des qualités (techniques, sociales, spirituelles) requises pour animer ces groupes.
http://www.onlineleaders.info/


A la Fondation œcuménique de Mindolo (Zambie): un groupe d'étudiants originaires de sept pays d'Afrique, soutenus par le COE. Créée en 1958 pour la formation de responsables africains, la Fondation de Mindolo est une institution panafricaine.

http://www.wcc-coe.org/wcc/what/education/scholarships-f.html

Sur la nouvelle présentation de la page “Bourses” sur Internet, le message est clair: “Le Programme des bourses du COE investit dans l'avenir de la communauté”. Conçues pour aider les Eglises à préparer des hommes et des femmes à accomplir leur mission, ces bourses sont accordées à des personnes désignées par leur Eglise ou organisation œcuménique. Les demandes sont visées par les correspondants nationaux avant d'être transmises à Genève. Les boursiers bénéficient d'une situation et d'une formation œcuméniques dans des pays autres que le leur. A leur retour chez eux, ils utiliseront, dans des rôles bien définis, ce qu'ils ont pu apprendre au cours de leurs études. Ce nouveau site fournit des informations sur les critères et la procédure à suivre, des formulaires d'inscription, des nouvelles des boursiers et une liste des correspondants nationaux dans le monde entier.
La Décennie du COE “vaincre la violence” (2001-2010) appelle les Eglises, les organisations œcuméniques et “toutes les personnes de bonne volonté” à coopérer - avec les communautés, les mouvements laïques, les croyants de toute obédience - pour la paix, la justice et la réconciliation. Dans cette perspective et pour favoriser la constitution de réseaux, le Conseil est actuellement en train de concevoir un nouveau site Internet pour accueillir informations, idées, récits, dessins, rapports et documentation relatifs à la Décennie et où tout cela sera analysé et communiqué. Surveillez le site du COE pour trouver les indications concernant le lancement du nouveau site interactif de la DVV!

Les accompagnateurs œcuméniques commencent leur travail en Palestine et en Israël

Reconnaissables à leurs gilets portant le logo du Programme œcuménique d'accompagnement en Palestine et en Israël, les 17 participants sont actuellement au travail avec les Eglises locales, les organisations liées aux Eglises et les groupes de la paix palestiniens et israéliens à Jérusalem, dans la bande de Gaza, à Ramallah, à Beit Sahour et à Naplouse. Les accompagnateurs y rejoignent des Israéliens et des Palestiniens pour manifester contre le mur construit par Israël entre Abu-Dis et Jérusalem.

Ce mur sépare 60 000 résidents palestiniens de la ville de Jérusalem.

Plus de quarante Eglises et partenaires œcuméniques participent actuellement au programme œcuménique d'accompagnement. Ce premier groupe d'accompagnateurs est composé de personnes venant de Suède, du Danemark, d'Allemagne, de Norvège et des Etats-Unis.

Une vidéo de 22 minutes, intitulée “Ending Occupation: Voices for a Just Peace”, est disponible en anglais. Ce document est produit par le COE en collaboration avec ACT International et l'Eglise unie du Canada. Il contient des interviews de responsables ecclésiastiques et religieux ainsi que de militants palestiniens et israéliens des droits de la personne, il expose les causes qui sont à l'origine de la violence dans cette région et les chances d'une paix juste. Disponible auprès de l'équipe “Relations internationales” du COE, endoccupation@wcc-coe.org

Pour de plus amples informations, voir: http://wcc-coe.org/wcc/what/international/palestine/index-e.html

Au moment où nous mettons sous presse ces Nouvelles du COE, une délégation du COE est de retour d'une visite pastorale au Pakistan (du 2 au 9 novembre) où elle est allée rencontrer des gens, les écouter et voir quelle est la situation dans le pays à la suite de la guerre en Afghanistan, ainsi que les problèmes auxquels les Eglises sont confrontées. On trouvera les réflexions consécutives à cette visite dans notre prochaine édition.

Les NOUVELLES DU COE paraissent quatre fois par an et sont distribuées gratuitement.
Si toutefois vous souhaitez participer aux frais pour une somme minimum de 20$ US, payable par chèque (libellé à l'ordre du Conseil oecuménique des Eglises) ou par Visa ou MasterCard, nous vous en serions très reconnaissants. ur votre versement, veuillez spécifier "Nouvelles du COE"

Production: Equipe "information", COE
Rédactrice en chef:
Kristine Greenaway

Pour de plus amples imformations:
NOUVELLES DU COE, Communcation COE, C.P. 2100, 1211 Genève 2, Suisse
Téléphone: (41-22) 791 6111; Fax (central): (41-22) 791 0361; E-mail: bob@wcc-coe.org; Fax Communication COE: (41 22) 798 1346

Nous vous invitons vivement à reproduire ces textes, en indiquant leur source.

Graphisme: Marie Arnaud Snakkers
Imprimé en Suisse
©WCC
Traduit de l'anglais

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