Table des matières - mai 2002

Des pas importants en faveur de la paix en Erythrée et en Ethiopie
Dans les zones de conflit, les femmes veulent la paix et la justice
Lausanne : 75e anniversaire de Foi et Constitution
Personnalités
Initiatives interreligieuse internationales: Critères de participation
Le COE met l'accent sur les peuples autochtones
Violence sexuelle en Afrique occidentale
Mission et Evangélisation
Le conflit du Proche-Orient
Situation financière du COE
Dons en ligne


Rédacteur invité
Documentation: nouveautés
Nouvelles du COE


Des pas importants en faveur de la paix en Erythrée et en Ethiopie

Mi-février, des comités interreligieux pour la paix d'Ethiopie et d'Erythrée ont rendu visite ensemble aux autorités de leurs pays respectifs pour amorcer la réconciliation après quatre années d'un conflit dévastateur. En 1998, peu après le déclenchement d'une guerre totale motivée par un différend frontalier, les responsables des Eglises orthodoxe, luthérienne et catholique romaine ainsi que des communautés musulmanes de part et d'autre ont créé des comités d'urgence dans l'espoir de parvenir à jeter un pont entre les populations des deux pays belligérants. L'Entraide des Eglises norvégiennes (Norwegian Church Aid - NCA) a soutenu ces comités depuis leur création, tandis qu'une délégation commune du Conseil œcuménique des Eglises (COE) et de la Conférence des Eglises de toute l'Afrique (CETA) se rendait à Asmara et à Addis-Abeba dès le début des hostilités pour offrir un soutien international.

Un jeune berger près d'Agordat, à 130 km environ à l'ouest d'Asmara.

La NCA s'est chargée d'entretenir ces contacts au nom de la communauté œcuménique, organisant plusieurs rencontres entre les différents responsables religieux. Lors d'une de ces réunions, à Oslo en 1999, ceux-ci ont exprimé leur intention de rendre visite à leurs chefs d'Etat respectifs dès que possible pour demander instamment que soit mis fin à la guerre. Il a néanmoins fallu attendre que les médiateurs de l'Organisation des Nations Unies (ONU) et de l'Organisation de l'unité africaine (OUA) parviennent à négocier la cessation des combats avant de pouvoir obtenir des accords officiels concernant la réception des comités religieux. Le 13 février, les responsables religieux d'Ethiopie se sont rendus à Asmara où ils ont reçu un accueil chaleureux lors d'une série de réunions publiques, et où ils ont rencontré le ministre érythréen des affaires étrangères. A Addis-Abeba, ils ont également reçu un excellent accueil du public et ont rencontré le président de l'Ethiopie. Etait-ce trop peu ? Etait-il trop tard ? "Toutes les parties concernées auraient souhaité que ces actes symboliques de paix de la part des responsables religieux interviennent il y a des mois ou même des années", déclare Dwain Epps, coordinateur des Affaires internationales au COE." Mais l'engagement pris conjointement par les responsables religieux de maintenir le dialogue tout au long du conflit a sans aucun doute contribué à créer un climat favorable à la paix. Les combats ouverts sont maintenant finis, mais les divisions restent profondes et il n'y a encore aucune garantie d'une paix durable." "Il n'est toutefois jamais trop tard pour jeter les bases d'une paix durable", poursuit M. Epps. "La reconstruction et la réconciliation à la suite d'un conflit représentent une tâche qui est en même temps urgente et semée d'embûches. Et les populations se tournent vers les responsables religieux pour qu'ils en assument la direction. Pour notre part, nous espérons sincèrement qu'ils demeureront ensemble pour aider à panser les blessures laissées par la guerre, et à restaurer les relations brisées et la confiance entre les deux nations et leurs chefs."


Dans les zones de conflit, les femmes
veulent la paix et la justice
Quarante-cinq femmes de différentes zones de conflit à travers le monde se sont rencontrées au Centre œcuménique à Genève, du 17 au 20 mars 2002 pour échanger leurs témoignages. Elle ont parlé de leurs souffrances et de celles de leurs enfants, principales victimes des guerres et des conflits. Vivant dans la crainte et l'angoisse, beaucoup d'entre elles subissent des violences et des mauvais traitements de la part des soldats ou des hommes d'autres groupes ethniques. Certaines sont victimes de violences non seulement à cause de la guerre mais aussi à cause des préjugés raciaux. D'autres sont sous le coup d'une violence économique de tous les instants : pour elles, nourrir leur famille est un combat quotidien ; faire en sorte qu'elle survive et aider ses membres à reconstruire leurs vies brisées sont un fardeau épuisant.
La conférence était organisée sous les auspices conjoints du programme "Femmes" du Conseil œcuménique des Eglises (COE), dirigé par Aruna Gnanadason, et ceux de la Fédération luthérienne mondiale (FLM), de l'Alliance réformée mondiale (ARM) et de la Conférence des Eglises européennes (KEK).
"Faire entendre les voix des femmes, voilà le défi qui nous est lancé dans ce monde qui change sans cesse ! Les femmes sont au cœur des initiatives de survie et des efforts consentis à l'échelon local pour favoriser la réconciliation. Et ce qu'elles veulent savoir, c'est pourquoi elles ne sont pas à la table des négociations pour parler des conflits", déclare Mme Gnanadason.
 

Lausanne : 75e anniversaire de Foi et Constitution
Le 25 août 2002, Foi et constitution fêtera ses 75 ans d'activité depuis sa première conférence mondiale à Lausanne, en 1927. C'est donc à la cathédrale de Lausanne (Suisse) que cet anniversaire sera célébré, en présence des Eglises locales qui ont récemment formé leur propre alliance œcuménique. Les participants seront invités à se rappeler et à se réapproprier les perspectives de l'assemblée fondatrice de 1927, en reconnaissant la profonde influence que cette assemblée a exercé sur l'identité du mouvement œcuménique contemporain.
Selon Alan Falconer, directeur et coordinateur de l'équipe "Foi et constitution": "A Lausanne, les représentants des Eglises ont pris conscience du fait qu'il existait un certain nombre d'aspects centraux de la foi chrétienne qu'ils pouvaient affirmer ensemble. Ils ont également recensé les questions qui divisent les Eglises et sur lesquelles il leur fallait parvenir à un accord si les Eglises devaient devenir une, selon la volonté de Jésus Christ (Jean 17). Il leur fallait, par exemple, arriver à un accord sur le baptême, l'eucharistie et le ministère, et à une entente sur la nature des Eglises. Ces points ont été au cœur de l'ordre du jour de Foi et constitution tout au long du 20e siècle."
Au fil des années, différentes méthodes permettant de parvenir au consensus se sont fait jour. De nombreux accords ont été conclus, dont le meilleur exemple est sans doute celui sur le baptême, l'eucharistie et le ministère. La relation entre les Eglises s'en est trouvée transformée et on s'est rendu compte qu'un dialogue patient conduit au changement. Dans le droit fil de ce travail, une nouvelle étude sur la nature de l'Eglise a été mise en chantier.
"Pendant 75 ans, Foi et constitution a encouragé les Eglises à tendre vers une unité qui est le don de Dieu et la tâche de l'Eglise. Nous sommes appelés à dépasser nos perceptions et nos divisions actuelles et à manifester notre unité par le baptême en Jésus Christ", conclut M. Falconer.


Personnalités
Décès
Jan H. Kok (1942-2002)
Après un long et courageux combat contre le cancer, Jan H. Kok est mort le 7 février 2002 à l'âge de 59 ans. Issu d'une famille d'éditeurs hollandais, Jan Kok entre au COE en 1973 en tant que directeur des publications. En 1987, il devient directeur de la Communication et occupe ce poste jusqu'en janvier 1999. Jan Kok lance des collections comme celle des Risk Books, qui vulgarise les grands thèmes du mouvement œcuménique. Concepteur du Dictionary of the Ecumenical Movement, il est l'un des fondateurs du service de presse œcuménique, ENI. Jan Kok laisse son épouse Birgitta, ses deux fils, Jakob et Frederik, à Genève, et sa mère et sa sœur, aux Pays-Bas.

Marga Bührig (1915-2002)
Marga Bührig est décédée le 13 février, à Binningen, Suisse. De 1983 à 1991, Marga Bührig, qui était titulaire d'un doctorat en philosophie, fut l'une des trois femmes élues parmi les huit membres du Collège présidentiel du COE. En tant que présidente du Groupe de préparation, elle a participé étroitement à la planification et à la préparation du Rassemblement mondial sur la justice, la paix et la sauvegarde de la création qui s'est déroulé à Séoul, Corée, en 1990. Elle était une ardente avocate de l'égalité des chances et de la participation, en particulier pour les personnes marginalisées.


Le métropolite Timothée de Corfou (1939-2002)
Quelques jours seulement avant son décès survenu le 15 mars 2002, le métropolite Timothée conduisait une délégation de son Eglise qui effectuait sa première visite officielle au Vatican.
Né à Corfou, le métropolite Timothée avait étudié la théologie, la sociologie et la pastorale du tourisme et des marins. Ses études l'avaient conduit, tour à tour, d'Athènes en Angleterre, aux Etats-Unis et en Italie. Elu évêque en 1984, il fut nommé coordinateur des relations entre l'Eglise de Grèce et la Communauté européenne. Il a mené la délégation de son Eglise à l'Assemblée du COE à Harare, où il fut élu membre du Comité central.


Susanta Adhikari
Avec la mort de Susanta Adhikari, le 22 février, à son domicile à Dhaka, la communauté chrétienne du Bangladesh a perdu l'une de ses grandes figures œcuméniques. Président du Conseil national des Eglises du Bangladesh, M. Adhikari présidait également l'Eglise baptiste du Bangladesh et fut délégué auprès de la Huitième Assemblée du COE à Harare, en 1998. Susanta Adhikari a consacré sa vie à servir les pauvres et les marginalisés, faisant preuve d'un engagement sans faille et d'une très grande ouverture face au travail pour l'unité des Eglises et pour le mouvement œcuménique au Bangladesh.


Le patriarche œcuménique Bartholomée Ier
Sa Toute Sainteté le patriarche œcuménique Bartholomée Ier a reçu le prix Sophie 2002 pour le rôle de guide spirituel et de leader œcuménique qu'il assume dans le domaine de la sauvegarde de l'environnement. Aussi appelé le "patriarche vert", Bartholomée Ier rattache la foi à l'environnement, rappelant les fidèles à la responsabilité directe qu'ils ont de le protéger. En sensibilisant les orthodoxes à travers le monde aux problèmes de l'écologie, il met les responsables religieux de toutes les traditions en demeure d'en faire autant.
Le patriarche Bartholomée Ier attire l'attention des fidèles sur leurs droits et leurs devoirs, critiquant la surconsommation dans le monde riche et l'absence de justice qui provoque les inégalités dans le monde en développement. Responsable œcuménique engagé, il a siégé aux Comités central et exécutif du Conseil œcuménique des Eglises et a été le vice-président de la Commission de Foi et constitution.
Le prix Sophie, qui est décerné chaque année en Norvège, a été créé en 1997 et récompense une personne qui œuvre en faveur d'un avenir viable pour tous.

Nouveaux membres du personnel
Secrétariat Général
Sabine Udodesku , de Bochum, Allemagne,
secrétaire exécutive au Secrétariat général,
pasteur ordonnée de l'Eglise évangélique
de Westphalie.

 

Institut Oecuménique de Bossey
Elizabeth S. Tapia, de Bulacan, Philippines,
chargée de cours sur la mission, ancienne
de l'Eglise méthodiste unie, ordonnée.


     
Communication
o
Olivier Schopfer, , Suisse, rédacteur
principal Web, équipe "Information", membre
de l'Eglise protestante de Genève.

o Yannick Provost, France, éditeur, équipe
"Publications et documentation", membre de
l'Eglise orthodoxe de la Métropole de France,
dépendant du Patriarcat œcuménique de
Constantinople

o Theodore Alexander Gill, de New York,
Etats-Unis, rédacteur en chef, équipe
"Publications et documentation", membre
de l'Eglise presbytérienne (Etats-Unis).

 

Cluster on Issues and Themes
- Justice, Paix et Création
o André Karamaga, de Kigali, Rwanda,
consultant "Accompagnement spécial
de l'Afrique", membre de l'Eglise
presbytérienne au Rwanda.
o Athena Peralt, de Manille, Philippines,
consultante "femmes, économie et
développement rural", membre de
l'Eglise unie du Christ des Philippines,
Etudes et Action, Equipe "justice, paix
et création".

- Mission et Evangélisation
o Christoph Mann, Allemagne, directeur
de projet (consultant) auprès de l'Initiative
œcuménique VIH/sida en Afrique, membre
de l'Eglise évangélique du Wurtemberg,
Etude et Action, Equipe "mission et
évangélisation".


Initiatives interreligieuse internationales: Critères de participation
Depuis quelque temps, le Conseil œcuménique des Eglises (COE) et d'autres organisations religieuses sont de plus en plus souvent invités à s'associer à des initiatives interreligieuses nationales et internationales. C'est la nécessité d'élaborer des lignes directrices définissant les critères de la participation à de telles initiatives qui a été à l'origine de la rencontre multireligieuse tenue à Hong-kong du 8 au 12 avril dernier.
A cette réunion, quelque 25 participants bouddhistes, chrétiens, hindous, juifs, musulmans et sikhs ont examiné quelques-unes des organisations interreligieuses mondiales actuelles comme l'International Association for Religious Freedom, la World Conference on Religion and Peace et la Fondation éthique planétaire, ainsi que quelques initiatives interreligieuses récentes comme le Sommet du millénaire qui a réuni des responsables religieux et spirituels du monde entier et le World Faiths Development Dialogue. Pour les participants, ces initiatives sont autant de signes positifs de la prise de conscience qui s'opère actuellement concernant la nécessité d'une coopération et d'un dialogue interreligieux. Ils ont toutefois aussi indiqué que les responsables religieux devaient examiner minutieusement le contexte, les objectifs et le cadre de leur participation avant de s'engager. L'idée selon laquelle, parce que les Eglises vivent dans des sociétés de plus en plus pluralistes, le COE pourrait devoir envisager une "œcuménisme plus large" s'étendant à d'autres communautés de foi, a été avancée comme l'un des défis possibles. Pour reprendre l'argument de l'un des participants, peut-être en sommes-nous au stade où le principe de Lund, appliqué normalement à l'œcuménisme - "nous ne devrions pas faire séparément ce que nous pouvons faire ensemble" - devrait s'appliquer aussi aux relations interreligieuses.
Hans Ucko, membre de l'équipe "Relations et dialogue interreligieux" du COE, s'est dit impressionné de voir autant de représentants d'autres traditions religieuses "consacrer du temps à conseiller le COE". Pour lui, cela ne traduit pas seulement le besoin de plus en plus fort de voir s'il est possible de dresser un ordre du jour religieux commun, mais aussi l'importance accordée au COE en tant que partenaire sur la scène mondiale.
Si vous souhaitez obtenir de plus amples informations, prenez contact avec: hu@wcc-coe.org

Le COE met l'accent sur les peuples autochtones
Pourquoi le COE met-il l'accent sur les peuples autochtones ? Voici ce que nous dit Eugenio Poma Añaguaya, qui coordonne les activités du COE en faveur des autochtones : "Une petite minorité de personnes élève la cupidité et l'exploitation au rang de religion. Par leur action, elles ont déséquilibré la création tout entière. Elles ont corrompu les économies, les cultures, les religions et les systèmes politiques, chassant les gens de leurs terres, polluant et déstabilisant l'environnement dont toute vie dépend. Il est important de reconnaître ce que tous les peuples autochtones, à travers leur histoire, leur culture et leur spiritualité, ont fait pour sauvegarder la création à l'intention des générations futures."
Le travail du programme s'organise autour de deux

Célébration des peuples autochtones devant le Palais des Nations à Genève. (A gauche) Eugenio Poma du programme "Peuples autochtones" du COE.
grands axes. Il s'agit tout d'abord d'encourager les peuples autochtones à prendre conscience de leur relation à la terre et d'affirmer leur identité, leur culture, leur vision du monde et leur philosophie de la vie, et aussi de promouvoir le dialogue entre les responsables spirituels autochtones et les responsables d'Eglises chrétiens. Il faut ensuite faire un travail de sensibilisation : promouvoir, suivre, élaborer et protéger les droits des communautés autochtones aux niveaux local, régional et mondial. En Amérique du Sud et en Amérique centrale, on met l'accent sur la terre et l'autodétermination ; en Afrique, on insiste sur la spiritualité face au racisme écologique.
"Toutes les Eglises doivent se tenir aux côtés des communautés autochtones lorsqu'on les dépossède de leurs terres et que l'on bafoue leurs droits", déclare M. Poma.

Violence sexuelle en Afrique occidentale
Les Eglises ont réagi sans attendre aux allégations de violences et d'exploitation sexuelles à l'encontre d'enfants réfugiés dans les camps de Sierra Leone, du Libéria et de Guinée. Le Conseil œcuménique des Eglises (COE), ACT International (Action commune des Eglises) et la Fédération luthérienne mondiale (FLM) ont immédiatement dépêché une équipe œcuménique sur place pour enquêter sur les allégations formulées dans un récent rapport confidentiel publié par le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et Save the Children UK. Certains membres d'ACT étaient mis en cause par le rapport qui portait des accusations précises de mauvaise conduite.
Le 1er mars, ACT International, qui est un organisme conjoint de la FLM et du COE, a publié une déclaration condamnant toutes les formes d'abus sexuel et soulignant "sa profonde inquiétude face à la gravité présumée des actes de violence et d'exploitation sexuelles perpétrés contre les enfants par des personnes travaillant dans le domaine de l'aide humanitaire".
Pour Melaku Kifle de l'équipe "Relations internationales" du COE, "nous devrons discuter ensemble de la manière dont les Eglises, aux niveaux local, national et international, peuvent amener les uns et les autres à prendre conscience de la violence et des actes de harcèlement sexuel et de la nécessité de prendre des mesures pour y mettre fin. De tels actes sont absolument intolérables, quelles que soient les circonstances."
La plupart des personnes interviewées par l'équipe ont admis que la violence et l'exploitation sexuelles étaient un problème bien réel, surtout dans le cadre des guerres qui se déroulent dans ces trois pays. Tous étaient d'accord pour penser que le rapport publié par le HCR et le Fonds Save the Children (Royaume-Uni ) était un "signal d'alarme" lancé aux organisations humanitaires.
Malheureusement, selon la délégation œcuménique, le manque de moyens adéquats, tels que le financement, peut compromettre la mise en œuvre des recommandations pratiques permettant d'agir aux niveau local, régional et international. Elle a donc recommandé que les membres de l'ACT et ses agences partenaires s'efforcent de remédier à la situation en invitant leurs gouvernements à accroître les contributions qu'ils versent au HCR et aux autres organisations humanitaires qui travaillent auprès des réfugiés.

Mission et Evangélisation
L'équipe "Mission et évangélisation" du COE est en train de préparer deux grandes conférences : un colloque international qui se tiendra du 26 juin au 2 juillet prochain à Breklum, Allemagne, et sa conférence mondiale prévue pour 2005.
Les conférences mondiales sur la mission ont lieu tous les sept ou huit ans. La dernière s'est tenue à Salvador de Bahia, Brésil, en 1996. La conférence de 2005 portera sur les Eglises comme communautés de réconciliation et de guérison dans les contextes pluriels et changeants de notre monde violent et globalisé.
La conférence adoptera un style nouveau. Il n'y aura plus de longs rapports et l'on puisera plutôt dans l'expérience des Eglises locales et des groupes qui travaillent dans le domaine de la mission dans le monde entier. Le rassemblement ne devant pas dépasser les 500 participants, ceux qui ne peuvent être présents sur place pourront néanmoins y prendre part à travers les séances interactives proposées sur le Web.
A Breklum, les participants réfléchiront à ce thème: "Croire sans appartenir ? La quête de nouveaux modèles pour l'Eglise et la mission dans un monde sécularisé et post-moderne".
Des missiologues du monde entier examineront les situations et les défis nouveaux qui sont lancés à l'Eglise et à la mission et leurs débats alimenteront les travaux de la conférence de 2005.

Le conflit du Proche-Orient
La solidarité exprimée par une présence active, la sensibilisation pour modifier les politiques des Etats, la résistance non violente à l'occupation de la Palestine, la protection et l'encouragement à renoncer à la violence : telles sont les quatre priorités du Programme œcuménique d'accompagnement en Palestine et en Israël (EAPPI) qui commencera ses activités en août.
Le cadre d'opération du programme a été défini en février dernier par un groupe de travail de 41 représentants des Eglises membres du Conseil œcuménique des Eglises (COE) et de partenaires œcuméniques de Jérusalem, d'Europe, d'Amérique du Nord et d'Afrique du Sud. Tandis que les préparatifs se poursuivent avec le recrutement et la formation des participants, un projet pilote de l'EAPPI - le Programme d'accompagnement chrétien - travaille sur place depuis mars. Huit personnes, détachées par Danchurchaid et l'Entraide des Eglises islandaises, rendent compte des
violations des droits de l'homme, aident les équipes sanitaires à franchir les postes de contrôle militaires, et escortent les convois humanitaires dans les territoires palestiniens occupés.
La participation à l'EAPPI indique que la prise de position des Eglises face à ce conflit est en train de changer, note Salpy Eskidjian de l'équipe "Relations internationales" du COE. "L'intérêt suscité par notre programme montre qu'on est passé des déclarations de principe énergiques à une solidarité pratique sur le terrain ; on veut désormais apporter une aide concrète et donner de l'espoir aux Palestiniens chrétiens et musulmans et aux militants pacifistes israéliens dans leur action non violente contre l'occupation militaire."
L'EAPPI est l'un des pivots de la Campagne œcuménique visant à mettre fin à l'occupation illégale de la Palestine et à instaurer une paix juste au Proche-Orient, dans le cadre de laquelle le COE a invité ses Eglises membres et ses partenaires à militer contre l'occupation afin de s'attaquer à l'une des causes profondes du conflit, à aider à créer un Etat palestinien viable, et à œuvrer pour une paix négociée fondée sur la sécurité et la justice en Terre sainte.

Situation financière du COE
Des discussions sont actuellement en cours au sein du Comité du programme et du Comité des finances du Comité central du COE et au sein du Groupe de direction du personnel pour amener les Eglises membres à accroître le montant de leurs contributions. Il s'agit aussi d'obtenir confirmation pour les contributions attendues des donateurs traditionnels et de trouver de nouvelles sources de revenu. Ces initiatives s'accompagnent de mesures visant à réduire le budget de fonctionnement 2002 de 10 % et les dépenses en personnel de 7 à 10 % pour 2003. Un projet final récapitulant ces divers efforts sera présenté aux membres du Bureau du Comité central à leur réunion à Genève, en juin.

Dons en ligne
Si vous souhaitez contribuer financièrement aux activités que le COE mène en Afrique ou en Israël/Palestine, à son action contre la violence, ou à ses travaux sur la mondialisation ou sur le dialogue avec les autres religions, rendez-vous sur notre site :
http://www.wcc-coe.org/wcc/donations/index-e.html
D'avance, merci !

Le rédacteur invité de ce numéro des Nouvelles du COE est Ben Pohue qui est le collaborateur de la rédaction, avec l'aide très précieuse de nombreux rédacteurs bénévoles, du magazine mensuel protestant et bilingue ("reo mòhi" et français) de l'Eglise évangélique de Polynésie française (EEPF), appelé communément le "Veà porotetani" dont Ben Pohue est chargé du montage.

Documentation: nouveautés

Elisabeth Raiser et Barbara Robra, (éd.)
WITH LOVE AND WITH PASSION
Women's Life and Work in the Worldwide Church
Basé sur l'exposition photo qui a marqué la fin de la Décennie œcuménique "les Eglises solidaires des femmes", ce livre est un hommage rendu à la contribution des femmes au mouvement œcuménique.
196 p., CHF.36,00; USD21,50; GBP14,95; EUR 24,00

CRISIS IN CHECHENYA
Dossier d'information
128 p., peut être obtenu gratuitement.

Hans-Ruedi Weber
WALKING ON THE WAY
Biblical Signposts
Commentant les temps forts de l'année liturgique et les longues périodes qui les séparent, l'auteur puise dans les travaux de différents artistes, en particulier des peintres et des tisserands, interprétant les images et les symboles qu'ils emploient.
110 p., illustrations, SFR 17; USD 9,95; GBP 6,95; EUR 11.

Janice et Philip Wickeri, (éd.)
A CHINESE CONTRIBUTION TO ECUMENICAL THEOLOGY
Selected Writings of Bishop K. H. Ting
Essais et sermons qui ont jalonné les soixante années de carrière de ce théologien œcuménique qui est aussi l'un des principaux responsables de l'Eglise de Chine.
128 p. environ, SFR 17; USD 12,95; GBP 8,95; EUR 15.

YEARBOOK 2002
Rétrospective des principaux événements qui ont marqué la vie et les activités du COE en 2001. Cet ouvrage contient la liste des Eglises membres, des organismes œcuméniques nationaux et régionaux, des organisations œcuméniques spécialisées (avec adresses postales et électroniques, numéros de téléphone et de télécopieur), la liste des membres du Comité central et du personnel du COE. On y trouve aussi la Constitution et le Règlement du COE.
environ 116 p., environ SFR 19 ; USD 11,50 ; GBP 7,95 ; EUR 13.

Video
LEARNING FOR IDENTITY
Dans cette vidéo, des personnes d'horizons très divers expliquent comment ils comprennent cet apprentissage qui aide les gens à prendre conscience de leur identité. Cette vidéo est à présenter chapitre par chapitre. Elle compte 14 chapitres de 7 minutes chacun environ. Durée : 104 mns. Parue en anglais/PAL et anglais/NTSC.
SFR 29,50 (+ frais de port : SFR 6,50) ; USD 19,50 (+ USD 13) ; EUR 20,50 (+ EUR 10).


Les NOUVELLES DU COE paraissent quatre fois par an et sont distribuées gratuitement.
Si toutefois vous souhaitez participer aux frais pour une somme minimum de 20$ US, payable par chèque (libellé à l'ordre du Conseil oecuménique des Eglises) ou par Visa ou MasterCard, nous vous en serions très reconnaissants.
Sur votre versement, veuillez spécifier "Nouvelles du COE"
Production:
Equipe "information", COE

Rédacteur invité:
Ben Pohue

Rédactrice en chef:
Kristine Greenaway

Pour de plus amples informations:
Nouvelles du COE
Communication COE
C.P. 2100
1211 Genève 2
Suisse

Téléphone: (41-22) 791 6111
Fax (central): (41-22) 791 0361
E-mail: bob@wcc-coe.org
Fax Comunication COE: (41-22) 798 1346

World Wide Web:
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Nous vous invitons vivement à reproduire ces textes, en indiquant leur source

Graphisme: Marie Arnaud Snakkers
Internet Design: Cécile Requedaz, WCC
Imprimé en Suisse
©WCC
Traduit de l'anglais et français

 

 


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