Conseil oecuménique des Eglises
COMITÉ CENTRAL
Potsdam, Allemagne
29 janvier - 6 février 2001


LES NOUVEAUX MEMBRES

I. Eglises membres

AFRIQUE

Association des Eglises baptistes du Rwanda
Les Eglises qui constituent l’Association des Eglises baptistes du Rwanda sont nées du travail mené par la Société des missions étrangères baptistes des Etats-Unis. Fondée en 1965, l’Association compte plus de 250 000 fidèles, répartis dans 120 communautés locales et servis par 150 pasteurs. Elle croit en la Sainte Trinité et confesse Jésus Christ comme Dieu et Sauveur. La Bible, Ecriture sainte, est la source de toute autorité en matière de foi et de pratique. Chaque communauté locale est chargée de l’administration des sacrements du baptême et de la sainte communion. L’Assemblée générale de l’Association a déclaré son adhésion à la Base du COE le 11 janvier 1999.

C’est en reconnaissance de l’oeuvre accomplie par le COE après le génocide de 1994 au Rwanda et dans la région des Grands Lacs que l’Association a décidé de demander son admission au Conseil. L’Association participe activement avec d’autres Eglises aux efforts de réconciliation et de reconstruction. Parmi ses autres activités, citons l’éducation (42 écoles primaires et 14 écoles secondaires), la santé, le développement rural et la formation professionnelle. Le Séminaire de théologie, l’Institut biblique et les trois écoles bibliques de l’Association forment 95 hommes et 48 femmes au ministère (chiffres de 1999). L’Association a reçu la visite du pasteur André Karamaga, président de l’Eglise presbytérienne du Rwanda et membre du Comité central du COE, et du pasteur Richard Murigande, secrétaire exécutif du COE à l’Afrique et secrétaire général du Conseil protestant du Rwanda. Ils soutiennent pleinement la demande d’adhésion de l’Association au COE.

L’Association des Eglises baptistes du Rwanda est membre du Conseil protestant du Rwanda, de la Conférence des Eglises de toute l’Afrique et de l’Alliance baptiste mondiale.

Eglise africaine de l’intérieur - Soudan (AIC - Africa Inland Church)
La Mission africaine de l’intérieur est arrivée au sud du Soudan en provenance de ce qui est aujourd’hui la République démocratique du Congo. Elle s’est établie là en 1949, en bonne entente avec l’Eglise anglicane déjà installée dans la région. Elle a été expulsée quinze ans plus tard lorsque tous les missionnaires étrangers ont été contraints de quitter le sud du Soudan. Entre-temps, l’Eglise africaine de l’intérieur avait été fondée. Elle est devenue autonome en 1972 avec un millier de membres environ et quelques pasteurs soudanais. Sous direction soudanaise, l’Eglise a connu une croissance régulière et s’est étendue à d’autres régions du pays. A ce jour, elle compte 70 000 fidèles baptisés, répartis en 154 paroisses, et 320 pasteurs (dont 6 femmes formées au travail pastoral mais non encore ordonnées). L’Eglise est trinitaire, confesse la divinité du Christ et tient les Ecritures de l’Ancien et du Nouveau Testaments pour l’autorité absolue et définitive en matière de foi et de pratique. Le Conseil central de l’Eglise a déclaré son adhésion à la Base du COE le 23 mai 1997.

L’Eglise africaine de l’intérieur souhaite adhérer au COE pour rompre avec son isolement, partager une vision oecuménique commune, jouir de la communauté de culte et de prière, mettre en valeur ses ressources humaines à travers les échanges, les visites et la formation. Avec les autres Eglises du Soudan, l’AIC participe activement aux programmes d’aide d’urgence en faveur des personnes déplacées et des autres victimes de la guerre au Soudan ainsi qu’aux efforts entrepris pour apporter la paix et la réconciliation. L’Eglise a reçu la visite du pasteur Yadessa Daba, président de l’Eglise évangélique éthiopienne Mekane Yesus et membre du Comité exécutif du COE, et du pasteur Enock Tombe, secrétaire général du Conseil des Eglises du Soudan. Ils recommandent l’admission de l’AIC comme membre du COE.

L’Eglise africaine de l’intérieur est membre du Conseil des Eglises du Soudan qui soutient sa candidature au COE.

Eglise évangélique luthérienne du Ghana (ELCG)
Des missionnaires finlandais venus du Nigéria ont créé une mission luthérienne au Ghana en 1958. De leur travail est née l’Eglise évangélique luthérienne du Ghana, devenue autonome en 1964, et qui compte 25 655 membres baptisés servis par 12 pasteurs et 50 évangélistes (chiffres de 1998). L’Eglise a comme seule règle de foi et de pratique les Ecritures des Ancien et Nouveau Testaments ainsi que les symboles des Apôtres, de Nicée-Constantinople et d’Athanase, la Confession non modifiée d’Augsbourg et les Grand et Petit catéchismes de Luther. Elle s’appuie sur la doctrine du salut par la grâce, par la foi en Jésus Christ seule, et confesse Dieu, Père, Fils et Saint Esprit. La conférence des délégués de l’ELCG a déclaré son adhésion à la Base du COE le 3 décembre 1993.

L’ELCG dirige plusieurs écoles, centres de santé et projets agricoles et administre des programmes à l’intention des sourds et des aveugles. Elle compte plusieurs centaines de lieux de prédication à travers le pays et a envoyé des missionnaires en Ouganda et au Bénin. En 1998, l’Eglise a ouvert son propre séminaire de théologie. Elle a reçu la visite de Mme Sophia Adinyira, vice-présidente du Comité central, et de M. Baffour Amoa, secrétaire général de l’Association des conseils chrétiens et des Eglises d’Afrique de l’Ouest, qui ont recommandé que l’ELCG soit admise à devenir membre du COE.

L’Eglise évangélique luthérienne du Ghana est membre du Conseil chrétien du Ghana, de la Conférence des Eglises de toute l’Afrique et du Conseil luthérien international. Elle n’est pas membre de la Fédération luthérienne mondiale mais appartient à l’organisation sous-régionale des Eglises luthériennes d’Afrique de l’Ouest qui est rattachée à la FLM. L’Eglise presbytérienne du Ghana, l’Eglise méthodiste du Ghana et le Conseil chrétien du Ghana ont formulé des recommandations favorables à cette candidature.

Eglise évangélique luthérienne de Namibie
L’Eglise évangélique luthérienne de Namibie (ELCIN) est issue des activités de la Mission de l’Eglise évangélique luthérienne de Finlande auprès des populations Ovambo et Kavango, au nord de ce qui est devenu en 1884 le « Sud-Ouest africain allemand ». Connue autrefois sous le nom d’Eglise évangélique luthérienne Ovambokavango (ELOC), elle a pris le nom d’Eglise évangélique luthérienne de Namibie (ELCIN) en 1984. Concentrée au départ dans le nord, l’Eglise se développe aujourd’hui dans d’autres parties du pays. Il y a quelques années, elle a été divisée en deux diocèses, dirigés chacun par un évêque.

L’ELCIN compte plus de 550 000 membres baptisés. 143 pasteurs, 86 diacres et 27 évangélistes (statistiques 1998) desservent ses 102 paroisses. Ses activités sont nombreuses : imprimerie, centre de formation chrétienne, institut de formation de diacres et de prédicateurs laïques, école biblique, deux écoles secondaires, petits projets communautaires, jardins d’enfants, centre de réadaptation, atelier de couture. Sous le contrôle de l’ELCIN, l’organisation des Services médicaux luthériens gère un vaste programme sanitaire et médical qui comprend notamment des soins de santé primaires et un grand hôpital. Plus de 5000 employés salariés et bénévoles travaillent dans ces institutions. La formation théologique se déroule au United Lutheran Theological Seminary de Windhoek, propriété commune de l’ELCIN et de l’Eglise évangélique luthérienne de la République de Namibie.

L’ELCIN a joué un rôle important dans la résistance au régime d’apartheid sud-africain et dans la lutte pour la libération et l’indépendance. Le nom de l’ancien évêque président Kleopas Dumeni mérite une mention particulière à cet égard. En raison de sa situation géographique proche de la frontière avec l’Angola, l’Eglise s’est trouvée pendant de nombreuses années au coeur de la zone de conflit où l’armée sud-africaine s’opposait à la SWAPO et soutenait l’UNITA. Si l’on considère ce contexte historique, il est en un sens surprenant que l’ELCIN n’ait pas sollicité son admission au COE beaucoup plus tôt. Selon l’évêque président Kaulinge, l’une des raisons à cela était la crainte de s’exposer encore plus directement à l’hostilité des autorités sud-africaines. L’évêque président Kaulinge souligne que l’ELCIN a la conviction de faire partie intégrante de la communauté oecuménique mondiale qu’incarne le COE ; cette conviction constitue le principal motif de la présentation de sa candidature.

En juillet 2000, l’Eglise a reçu la visite d’une équipe composée du pasteur Charity Majiza-McKinty (ancienne secrétaire générale du Conseil des Eglises d’Afrique du Sud), du pasteur Nangula Kathindi (secrétaire général du Conseil des Eglises de Namibie et ancien membre du Comité central) et de M. Hubert van Beek. L’équipe a assisté à un service d’ordination de 16 nouveaux pasteurs (7 femmes et 9 hommes) qui constituait un grand événement pour l’Eglise, car celle-ci est confrontée à une pénurie de pasteurs.

L’Eglise évangélique luthérienne de Namibie est membre fondateur du Conseil des Eglises de Namibie et membre de la Fédération luthérienne mondiale.

Eglise presbytérienne unie d’Afrique australe
Le 26 septembre 1999, l’Eglise presbytérienne d’Afrique australe (PCSA) et l’Eglise presbytérienne réformée d’Afrique australe (RPCSA) ont publié leur acte d’union en tant qu’Eglise presbytérienne unie d’Afrique australe.

L’Eglise presbytérienne unie d’Afrique australe a informé le COE de cette union et indiqué son désir de conserver la qualité de membre du COE dont bénéficiaient jusque-là la PCSA et la RPCSA.

ASIE Convention des Eglises baptistes des Philippines
La Convention des Eglises baptistes des Philippines (CPBC) a été constituée en 1935 et est devenue pleinement autonome en 1969. Son origine remonte à l’activité de missionnaires baptistes venus de Suède. Par la suite, des liens furent établis et maintenus avec l’American Baptist Foreign Mission Society. Au départ, l’activité des missionnaires baptistes était limitée à la région de Visaya. Si cette région demeure au centre des activités de la CPBC, l’Eglise a étendu son champ d’activité aux îles de Luzon et de Mindanao, et elle est maintenant représentée dans tout le pays. Elle compte 100 000 croyants baptisés, 749 paroisses locales et 600 pasteurs. La CPBC ordonne les femmes depuis 1979, et près de la moitié des paroisses locales sont conduites par des femmes.

La CPBC insiste particulièrement sur les programmes éducatifs. Son Département de l’éducation chrétienne a pour tâche d’aider les Eglises à pratiquer un ministère grâce auquel « les personnes et les communautés soient continuellement renouvelées, enrichies, transformées et préparées à participer fidèlement aux actes rédempteurs de Dieu en vue d’une manifestation plus complète du règne de Dieu ». Récemment, elle a créé un Département de formation théologique et d’approfondissement du ministère, chargé de coordonner les écoles de théologie et collèges bibliques et d’organiser des programmes de formation continue pour les pasteurs. Le Département des ministères du développement, autre secteur de travail important, poursuit des activités de mission rurale et urbaine (MRU) auprès des communautés de mineurs et anime des programmes écologiques, des activités auprès des peuples autochtones, des programmes d’alphabétisation des adultes et des efforts de promotion des activités des coopératives. Enfin, le Département de l’évangélisation et des missions prépare les Eglises à l’évangélisation et coordonne les activités de réveil.

Le secrétaire général du COE a rencontré les dirigeants du CPBC durant sa visite aux Philippines en mars dernier.

La Convention des Eglises baptistes des Philippines est membre fondateur du Conseil national des Eglises des Philippines et participe activement aux activités oecuméniques. Elle est membre de la Conférence chrétienne d’Asie, de la Fédération baptiste d’Asie et de l’Alliance baptiste mondiale.

Eglise évangélique Mara, Myanmar (MEC)
Les Mara (autrefois connus sous le nom de Lakher) sont un groupe ethnique dont le territoire chevauche la frontière entre l’Inde et le Myanmar. En 1907, un couple de missionnaires britanniques commença de travailler parmi cette population. Comme conséquence de leurs efforts et du travail intense d’évangélistes locaux, toute la population mara était christianisée en 1960. Au moment de l’indépendance de l’Inde et de la Birmanie, les Mara ont été séparés en deux groupes. En 1967, l’Eglise a elle aussi été séparée en deux entités : l’Eglise évangélique du Maraland en Inde (la plus grande), et l’Eglise évangélique indépendante Mara en Birmanie (devenue aujourd’hui le Myanmar). En 1970, cette dernière a connu une fracture qui a duré seize ans et qui s’est terminée en 1987, grâce à l’intervention pastorale du Conseil des Eglises du Myanmar. Pour signifier leur unité retrouvée, les deux parties ont adopté un nouveau nom : Eglise évangélique Mara.

La MEC compte 19 180 membres, répartis en 97 paroisses desservies par 50 pasteurs. L’Eglise « croit en Jésus Christ, rédempteur du monde, et célèbre un seul Dieu, Père, Fils et Saint Esprit ». Elle est « évangélique » dans ses perspectives et fortement engagée en faveur d’un ministère global qui associe évangélisation et plénitude de vie. L’Eglise envoie des évangélistes auprès des groupes ethniques voisins. L’Assemblée générale a déclaré son adhésion à la Base du COE le 12 mars 1999.

La MEC est organisée selon les principes presbytériens. Le ministère des anciens et le ministère pastoral ont traditionnellement été réservés aux hommes mais à présent l’Eglise encourage aussi les femmes à assumer ces responsabilités.

Depuis une dizaine d’années, plusieurs pasteurs de la MEC ont pu suivre des études en Inde, au Royaume-Uni et à Bossey. Ces contacts ont suscité un vif intérêt pour le mouvement oecuménique. Les responsables de la MEC souhaitent en effet rompre avec l’isolement dans lequel ils vivent (il faut une semaine pour aller de la capitale Yangon au Maraland !). Leur motivation principale à adhérer au COE est de faire l’expérience de l’unité en Christ, d’apprendre au contact des autres Eglises et de profiter des possibilités d’éducation et de formation de responsables qu’il offre. L’Eglise a reçu la visite de Mme Woraporn Tharawanich de l’Eglise du Christ de Thaïlande, membre du Comité central du COE, de l’évêque (archevêque élu) Mahn San Si Htay, secrétaire général du Conseil des Eglises du Myanmar, et de M. Hubert van Beek, membre du personnel du COE. La délégation est très favorable à la candidature de cette Eglise.

L’Eglise évangélique Mara est membre du Conseil des Eglises du Myanmar, de la Conférence chrétienne d’Asie et de l’Alliance réformée mondiale. Les trois organismes soutiennent la demande d’adhésion de la MEC.

EUROPE

Eglise réformée unie
Le 1er avril 2000, l’Union congrégationaliste d’Ecosse s’est unie à l’Eglise réformée unie du Royaume-Uni pour former l’Eglise réformée unie (l’Union congrégationaliste d’Ecosse figure dans la liste des membres du COE sous le nom d’Eglise congrégationaliste d’Ecosse).

Lors du processus d’unification, l’Assemblée a voté une résolution affirmant la volonté des deux Eglises naguère séparées de continuer à être membres du COE et priant celui-ci de prendre note de l’union et de reconnaître l’Eglise réformée unie en tant que membre de plein droit.

PACIFIQUE

Ekalesia Niue
Le christianisme est arrivé sur l’île de Niue au milieu du 19e siècle, apporté par des missionnaires des Samoa et des pionniers de Niue. Par la suite, les missionnaires de la London Missionary Society sont venus soutenir et consolider le travail entrepris. L’Eglise, qui s’appelait alors Eglise de la LMS à Niue, est devenue autonome en 1970, sous le nom d’Ekalesia Niue. Elle compte 1500 membres, 13 paroisses et 10 pasteurs et représente 75 pour cent de la population totale de l’île. Elle exerce aussi son ministère auprès des quelque 4500 membres de la communauté migrante qui ont quitté Niue pour Aotearoa/Nouvelle-Zélande.

Les activités auprès des jeunes, l’éducation chrétienne, la communication et la formation des laïcs figurent parmi les principales activités de l’Ekalesia Niue. La Fédération des femmes chrétiennes, solidement organisée, accueille aussi les femmes d’autres dénominations. L’Ekalesia s’engage en faveur de l’oecuménisme et participe aux travaux de la Conférence des Eglises du Pacifique. L’un des principaux problèmes auxquels elle est confrontée est la migration des habitants de l’île vers Aotearoa/Nouvelle-Zélande, conséquence du chômage, du niveau de formation peu élevé et de la situation économique difficile de Niue.

Le pasteur Valamotu Palu, secrétaire général de la Conférence des Eglises du Pacifique, a rendu visite à l’Ekalesia Niue au nom du COE.

L’Ekalesia Niue est membre du Conseil national des Eglises de Niue, de la Conférence des Eglises du Pacifique et de l’Alliance réformée mondiale.

II. Conseils associés

Fédération des Eglises et missions évangéliques du Cameroun (FEMEC)
La Fédération des Eglises et missions évangéliques du Cameroun a été créée en 1968. Elle compte dix Eglises membres, dont les six Eglises membres du COE dans le pays. La FEMEC travaille en partenariat avec le COE depuis de nombreuses années. En septembre 1999, le Comité exécutif de la Fédération a décidé de demander le statut de membre associé auprès du Conseil oecuménique des Eglises.

Fédération protestante de France
La Fédération protestante de France a été créée en 1905. Au cours de son existence, et particulièrement durant les dernières décennies, elle est devenue largement représentative du protestantisme français en incluant parmi ses membres des Eglises évangéliques, baptistes et pentecôtistes aux côtés des Eglises réformées et luthériennes membres du COE, ainsi que des associations protestantes engagées dans la mission, le développement, la diaconie, la communication, l’éducation, les activités de jeunesse, etc. La vocation première de la Fédération est de promouvoir l’appartenance commune de ses membres, de coordonner leurs actions et de représenter le protestantisme français auprès du gouvernement, du grand public et des médias. Si les Eglises et associations membres respectent les différences entre elles, toutes partagent le même engagement en faveur du témoignage commun, reconnaissent le caractère central du salut par la grâce et pratiquent l’hospitalité eucharistique. La Fédération protestante de France est le principal partenaire du COE en France depuis de nombreuses années. Elle exprime aujourd’hui le désir de consolider ces relations en devenant conseil associé.

Conseil des Eglises du Malawi (MCC)
Le Conseil des Eglises du Malawi a été formé en 1942. Organisation oecuménique d’Eglises fondées par les sociétés missionnaires occidentales, il compte actuellement 19 Eglises membres, dont deux diocèses anglicans et l’Eglise méthodiste épiscopale africaine qui sont membres du COE. Le MCC compte également douze organismes affiliés. Il a joué un rôle clé dans la démocratisation du pays entre 1990 et 1994 puis a marqué un temps d’arrêt de 1994 à 1997. Des efforts concertés sont actuellement entrepris pour redonner vie au Conseil et la demande de statut de conseil associé auprès du COE s’inscrit dans cette démarche.

Conseil national des Eglises du Burundi
Comme c’est le cas pour de nombreux autres conseils d’Eglises en Afrique, l’origine du Conseil national des Eglises du Burundi (NCCB) remonte à l’époque des sociétés missionnaires qui créèrent en 1935 l’Alliance des Eglises protestantes du Ruanda-Burundi. Au moment de l’indépendance en 1962, le Rwanda et le Burundi devinrent deux pays séparés, chacun avec sa propre Alliance des Eglises protestantes. En 1987, l’Alliance du Burundi prit officiellement le nom de Conseil national des Eglises afin d’accueillir toutes les dénominations qui souhaitaient s’y affilier. Actuellement, elle compte dix Eglises membres : les Eglises méthodiste libre, méthodiste unie, baptiste, quaker et kimbanguiste, plus cinq diocèses de l’Eglise anglicane.

Des relations de travail existent depuis longtemps entre l’ancienne Alliance, devenue le Conseil national des Eglises du Burundi, et le COE. Le NCCB souhaite aujourd’hui continuer à renforcer ces relations en accédant au statut de conseil associé.

III. Organisations oecuméniques internationales

Commission des Eglises auprès des migrants en Europe
Fondée en 1964 avec l’aide du COE, la Commission des Eglises auprès des migrants en Europe (CEME) est une organisation d’Eglises et de conseils oecuméniques de 14 pays d’Europe. Elle a pour but de coopérer avec ses membres, le COE, la Conférence des Eglises européennes et d’autres institutions oecuméniques et ecclésiastiques dans les domaines de la migration, de l’asile et de la lutte contre le racisme. La CEME est à l’oeuvre dans les secteurs de la coordination des activités, de la conscientisation, de la formation et du développement du potentiel local, et représente ses membres dans des forums internationaux tels que l’Union européenne, le Conseil de l’Europe et l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe. En janvier 2000, la CEME, la KEK et le COE ont signé un « accord de coopération » officialisant les relations de travail entre les trois organismes. A la suite de cet accord, le Comité exécutif de la CEME a décidé de solliciter le statut d’« organisation oecuménique internationale avec laquelle le COE a des relations de travail ». La lettre de candidature souligne que les objectifs de la CEME sont conformes aux buts et fonctions du COE et que la Commission reconnaît la base du COE.

Conseil oecuménique de jeunesse en Europe (EYCE)
Les origines du Conseil oecuménique de jeunesse en Europe remontent à l’époque qui suivit immédiatement la Deuxième guerre mondiale, quand le COE en formation commença à organiser des réunions annuelles pour les responsables des activités de jeunesse en Europe. En 1968, ceux-ci décidèrent de former leur propre organisation. Le Conseil oecuménique de jeunesse en Europe se compose de conseils et organismes de jeunesse oecuméniques ou dénominationnels nationaux qui, selon sa constitution, partagent la tâche commune de « susciter et promouvoir l’engagement des jeunes en faveur de Jésus Christ et de son désir de réconciliation, de justice et de paix durable en Europe et dans le monde ». Pour réaliser cet objectif, le Conseil organise des séminaires et des sessions de formation sur des thèmes importants pour les jeunes et encourage le partage d’informations sur les activités de ses organismes membres nationaux telles que chantiers de jeunesse, conférences, etc. Il remplit aussi une importante fonction de représentation auprès d’autres organisations oecuméniques et structures de jeunesse européennes avec lesquelles il établit des liens ; il travaille en étroite coopération avec le COE et la Conférence des Eglises européennes. Sa base est issue de celle du COE et ses objectifs sont conformes aux buts et fonctions du Conseil.


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