Conseil oecuménique des Eglises
COMITÉ CENTRAL
Potsdam, Allemagne
29 janvier - 6 février 2001
Document No. GS 3.1


Pour examen et décision

SECOND RAPPORT DU COMITÉ DU PROGRAMME AU COMITÉ CENTRAL

« Bénis sont ceux qui méditent jour et nuit sur la prière que Jésus nous a enseignée :
Que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme aux cieux... »

(tiré d’un ancien hymne syriaque)

Notre fidélité à Jésus-Christ notre Sauveur exige que nous, qui formons un seul corps, nous tournions constamment vers Dieu, la source de vie, dans l’action de grâces et l’espérance, et que nous restions toujours vigilants pour faire la volonté de Dieu sur la terre. C’est dans cet esprit que le Conseil oecuménique des Eglises est appelé à accomplir sa tâche, qui est de rechercher l’unité et d’exprimer la communion de nos Eglises dans de multiples formes de témoignage et de service. Pour le Comité du programme, cette vocation est la clé qui nous permet de comprendre et d’interpréter les programmes et les activités du COE.

I. Conception propre du Comité du programme
1.1 Dans l’accomplissement de sa tâche, le Comité du programme s’est attaché à garder présents à l’esprit les éléments ci-après :

  1. La priorité constitutionnelle selon laquelle « Le but premier de la communauté fraternelle d’Eglises que forme le Conseil oecuménique des Eglises est d’offrir un espace où celles-ci puissent s’appeler mutuellement à tendre vers l’unité visible en une seule foi et en une seule communauté eucharistique, exprimée dans le culte et dans la vie commune en Christ, à travers le témoignage et le service au monde, et de progresser vers cette unité afin que le monde croie ». (Article III de la Constitution du COE). Le Comité du programme a noté que la conception que le COE a de lui-même en tant que communauté fraternelle d’Eglises suppose que cette communauté doive être approfondie et élargie.

  2. Les quatre questions soulevées dans le rapport du Comité d’orientation du programme à la 8e Assemblée, à Harare, Zimbabwe, en 1998 :
    1. Comment nous engageons-nous ensemble en tant qu’Eglises dans la mission et l’évangélisation au sein d’un monde hautement pluraliste ?
    2. Comment concevons-nous le baptême en tant que fondement de la vie en communauté que nous sommes appelés à partager ?
    3. Comment offrons-nous ensemble nos ressources, notre témoignage et notre action pour l’avenir même du monde ?
    4. Comment cheminons-nous ensemble sur la voie qui mène à l’unité visible ?

  3. Le cadre thématique adopté par le Comité central en 1999 dont les quatre thèmes sont : être l’Eglise ; Servir la vie ; Accomplir un ministère de réconciliation ; Rendre un témoignage et un service communs dans le contexte de la mondialisation.
1.2. Le Comité du programme a passé une bonne partie de sa session à se familiariser avec son propre mandat, tel qu’il est défini dans le Règlement, et à rechercher les moyens de le remplir. Dans l’accomplissement de ses tâches, il se heurte à plusieurs obstacles, par exemple les longs intervalles entre les sessions, la brièveté de ses propres sessions et le nombre considérable d’autres organes directeurs et consultatifs (commissions, groupes consultatifs et comités directeurs) avec lesquels il est en relation. Selon le Règlement du COE, l’une des fonctions importantes du Comité du programme est d’élaborer une vision cohérente de tous les programmes du COE. Sa structure exceptionnelle permet l’interaction des membres du Comité central et des présidents des organes consultatifs, ainsi qu’une large participation du personnel du COE. Grâce à la diversité de ses membres, il peut évaluer les programmes du Conseil et décider s’ils sont en rapport avec les grandes orientations et la vision du Conseil fixées par le Comité central et juger s’ils sont compatibles avec elles. Il peut également aider le Conseil en recommandant au Comité central de définir de nouvelles orientations. Durant ses délibérations, le Comité du programme a été conscient du fait qu’il lui faudrait trouver des méthodes différentes et novatrices de travailler, par exemple en formant des sous-groupes et/ou en remaniant le calendrier de ses sessions.

Le Comité du programme a aussi dû reconnaître qu’il existait des lignes de démarcation entre son travail et celui des deux autres comités permanents du Comité central. En ce qui concerne sa relation avec le Comité exécutif, le Comité du programme constate qu’il ne surveille pas les activités en cours du Conseil. C’est le Comité exécutif qui a cette responsabilité, et qui détermine également l’allocation des ressources (Règlement, art. 6.2.b). En ce qui concerne sa relation avec le Comité des finances, le Comité du programme recommande des changements (section VII de ce rapport). Le Comité du programme rend compte directement au Comité central au sujet des mandats que ce dernier lui a confiés (Règlement, art. 7).

Le Comité s’est réuni pendant trois jours à Berlin avant la session du Comité central; il a soumis un rapport au Comité central (GS 3) puis s’est réuni pendant la session pour achever son travail. Pendant sa première réunion, il s’est notamment attaché à comprendre et à évaluer l’étendue des activités du Conseil.

II. Réception des rapports
Le Comité du programme a pris acte des rapports des organes consultatifs, des rapports d’activité des secteurs, et des documents concernant la planification pour 2001. Il a également écouté les vues des membres du personnel et soumis à l’avis de petits groupes le fruit de leur réflexion et leur expérience concernant les programmes. Les résultats de ces délibérations ont été présentés dans le rapport précédent du Comité du programme (GS 3).

Voici les conclusions de ce premier rapport :

Le Comité du programme

Tout au long de ses discussions, le Comité du programme a été conscient du fait que deux projets concernant le Conseil dans son ensemble vont être au coeur des activités et de la vie du Conseil dans les prochaines années : la Décennie « vaincre la violence : les Eglises en quête de réconciliation et de paix », et la « Commission spéciale sur la participation des Orthodoxes au COE ». Ces deux initiatives proposent de nouveaux modèles de relations et présentent à la fois de nouveaux défis et de nouvelles chances pour l’avenir du Conseil.

III. Les programmes du COE
Le Comité du programme a considéré attentivement sa première tâche, qui, en vertu du Règlement art. VII 3.a, consiste à :

Faire en sorte que, lors de l’élaboration des programmes, il soit tenu compte des grandes orientations décidées par le Comité central ainsi que de l’existence de ressources financières suffisantes.
Après examen des documents, le Comité a affirmé que les activités qu’il a passées en revue sont conformes aux grandes orientations décidées par le COE par l’intermédiaire de l’Assemblée et du Comité central. Il a approuvé l’orientation générale du Document de planification (PRO 17) et remercié les membres du personnel pour le travail qu’ils ont accompli, souvent dans des conditions difficiles. Il a fait mention plusieurs fois des quatre questions posées dans la section 1.2 de ce rapport et constaté que le travail effectué en collaboration avec d’autres organisations oecuméniques s’inscrit pour une grande partie dans le cadre de ces quatre questions. Etant donné les contraintes financières et la mise en place de nouvelles méthodes de travail oecuménique, le Comité du programme encourage le personnel et les organes consultatifs à faire connaître et à recommander, par le truchement d’organisations oecuméniques, ou entre elles, les projets communs dans lesquels sont engagées les Eglises à l’échelon régional. Le Comité espère que dans tous les cas le thème « Etre l’Eglise » sera au coeur des relations entre ces Eglises. « Former une communion fraternelle est un élément constitutif de l’être ecclésial » (rapport du secrétaire général au Comité central, 2000, GS 2).

En outre, le Comité du programme a réfléchi à la nécessité qu’il y a de préserver la mémoire oecuménique du Conseil ; en effet les nouvelles initiatives sont souvent inspirées par des programmes précédents du Conseil, dont l’expérience peut être utile. Citons par exemple la Décennie oecuménique « les Eglises solidaires des femmes », si riche d’enseignements, et l’échange de « lettres vivantes » qui ont renforcé la communauté des Eglises. Un autre exemple est la manière dont les perceptions qui se sont dégagées des études « Evangile et cultures » alimentent aujourd’hui le travail de l’équipe « Mission et évangélisation » et pourraient servir à déterminer le thème d’une future conférence sur la mission dans le monde.

Les réactions des membres du Comité central au rapport préliminaire du Comité du programme ont montré que ceux-ci n’avaient pas reçu suffisamment d’informations pour se faire une idée de l’ampleur du travail du Conseil. C’est pourquoi le Comité du programme donne en annexe une description des domaines de responsabilités respectifs des équipes du personnel du Conseil. Cette description a été définie en collaboration avec le personnel, les organes consultatifs et les membres du Comité central. (Le Comité du programme a examiné et approuvé les dernières propositions et recommandations relatives à ces définitions des responsabilités, qui avaient été formulées par la Commission de Mission et d’évangélisation et par le Groupe consultatif sur les Relations avec les Eglises et la communauté oecuménique.) Cette information pourra être utile aux différents organes consultatifs; en apprenant à mieux connaître leurs activités respectives, ils pourront agir ensemble plus efficacement.

Vu la longueur et l’étendue des descriptions des responsabilités, il est impossible d’inclure dans ce rapport des informations détaillées sur le travail en cours du COE. Nous encourageons les membres du Comité central et toutes les personnes que cela intéresse à étudier les documents existants et à se procurer des informations plus détaillées sur toute description figurant en annexe.

IV. Liens théologiques
A propos des tâches du Comité du programme, on a discuté l’article VII. 3.b du Règlement :

Il étudie les liens théologiques qui existent entre les différentes activités du Conseil oecuménique.
La quête d’une communauté plus étroite et de l’unité visible se manifeste de diverses façons. Le but de l’unité visible lie les nombreux programmes et activités du Conseil en un tout cohérent. En examinant ces programmes et activités, le Comité du programme conçoit son mandat conformément à l’article III de la Constitution du COE. Les considérations qui suivent ont pour objet de faciliter la compréhension des liens théologiques entre les programmes et activités du Conseil.

Comme nous le savons, le but premier de la communauté des Eglises au sein du COE est le suivant :

Voici quelques considérations pratiques concernant la manière de mieux comprendre le débat sur les liens théologiques mentionné plus haut :
  1. Tirer des expériences et des traditions des Eglises des idées concernant la réflexion théologique ;
  2. Poursuivre les échanges de perspectives entre les coordinateurs des équipes ;
  3. Faciliter les échanges entre les participants à des études apparentées ; par ex., l’anthropologie théologique peut enrichir l’étude sur la sexualité humaine ;
  4. Approfondir la prise en compte dans une optique théologique des résultats des programmes et activités, même après leur achèvement (mémoire oecuménique) ;
  5. Recourir à des formes artistiques, comme la poésie et la musique, pour faciliter et encourager la compréhension théologique ;
  6. Utiliser des présentations médiatiques qui incluent la dimension théologique des programmes et activités.
V. Permettre l’évaluation
En ce qui concerne l’évaluation des programmes du COE, le Comité du programme estime qu'il doit accomplir sa tâche de manière à
[faire] en sorte que, lors de l’élaboration des programmes, il soit tenu compte des grandes orientations décidées par le Comité central (Règlement, art. VII.3.a) et à
[prévoir] l’évaluation régulière des programmes et des activités et [à soumettre] des recommandations à cet effet (art. VII.3.d).
1. Le Comité du programme n’est pas chargé de l’ensemble de cette évaluation, mais de la prévoir et de veiller à ce qu’elle se fasse conformément aux grandes orientations du COE, et avec la collaboration des organes consultatifs nommés par le Comité central et du personnel chargé de la responsabilité d’accomplir les divers programmes et activités.

2. En vue de l’accomplissement de ces tâches d’évaluation au cours des prochaines années, le Comité du programme a élaboré le cadre suivant :

  1. Le Comité du programme a la responsabilité de veiller à ce qu’une évaluation générale des programmes et activités du Conseil se fasse au cours de la période allant de l’Assemblée de Harare à la prochaine Assemblée du COE. Cette évaluation globale devra se faire lors de la réunion du Comité central précédant immédiatement la prochaine Assemblée.
  2. Le Comité du programme considère que la prochaine étape du processus lancé à Harare et poursuivi lors de la réunion du Comité central de 1999 consiste à préparer une évaluation intérimaire des activités et des programmes au milieu de la période mentionnée plus haut.
3. Cette évaluation intérimaire se fondera sur les rapports rédigés par chaque organe consultatif et portera sur les préoccupations concernant l’ensemble du Conseil : la DVV, la sexualité humaine, l’intérêt particulier accordé à l’Afrique et la Commission spéciale sur la participation des orthodoxes.
  1. Le Comité du programme estime que ce processus d’évaluation doit se situer à trois « niveaux » de la vie du Conseil : (1) évaluation permanente par le personnel des activités actuelles, à tous les stades de leur planification et de leur réalisation ; (2) évaluation des programmes par les organes consultatifs ; (3) évaluation globale par le Comité du programme.

    A chaque « niveau », on se référera aux critères définis par le rapport du Comité du programme (GS 12, approuvé par le Comité central de 1999) au chapitre « Détermination de priorités et évaluation des programmes » : Cadre institutionnel [rapport avec le processus « CVC » ; mission/objectif ; communauté ; cohérence/intégration] ; Outil de gestion du programme [ce que le COE peut faire plus efficacement que n’importe quelle autre organisation ; pertinence, urgence, impact, efficacité, caractère central, caractère novateur, apprentissage] ; questions supplémentaires à poser lors de l’évaluation [communication des résultats des programmes ; accueil des programmes par les Eglises membres ; défi oecuménique lancé aux Eglises dans leur vie et leur témoignage].

    Les questions suivantes, définies par le Comité du programme, devront être également considérées dans l’évaluation :

    • Vaut-il mieux exécuter le programme ou l’activité au niveau du COE ou pourrait-on ou devrait-on l’exécuter à un niveau plus local ou régional ?
    • Dans quelle mesure, sur la base des chiffres, le programme est-il ouvert à tous et en particulier aux jeunes ?
    • Le travail est-il exécuté dans l’esprit de collaboration et de coopération actuellement préconisé au Conseil ?

  2. Pour faciliter son travail lors de sa prochaine réunion, le Comité du programme demande que, à côté des documents d’information transmis par les organes consultatifs sur leurs programmes et activités en cours (chaque organe consultatif préparera ce matériel dans le style qui lui est propre et conformément à l’orientation qu’il doit donner à ses activités), le rapport de l’organe consultatif comprendra un bref chapitre (deux pages au maximum) sur les sujets suivants : (1) réflexion théologique sur la nature du travail entrepris ; (2) description des points saillants du travail effectué ; (3) évaluation du programme et des activités, en référence aux domaines prioritaires ; description des difficultés rencontrées lors de la réalisation des objectifs du programme ; tendances constatées en rapport avec le programme et les activités.

  3. Sur la base de son évaluation de ces rapports et documents,. Le Comité du programme fera ensuite un rapport au Comité central lors de sa prochaine réunion.
VI. Orientations à prendre en compte
1. Les activités en cours du COE doivent s’inscrire dans le contexte des orientations communes qui se manifestent, afin que les programmes conservent leur pertinence. Le Comité du programme est convaincu que le dialogue sur les nouvelles orientations contribue à l’évolution permanente des programmes et activités autant qu’à leur évaluation. Ce dialogue devrait faire partie des discussions des organes consultatifs lorsqu’ils prépareront leurs rapports au Comité du programme.

2. En conséquence, dans le cadre du processus global d’évaluation, le Comité du programme encourage chaque organe consultatif à réfléchir, lors de la préparation de son évaluation, aux orientations et tendances qui se manifestent dans les activités et programmes et à les faire connaître au Comité du programme qui en tiendra compte dans ses débats et son travail.

VII. Finances
Selon l’article VIII. 1.c du Règlement, « trois membres, désignés par le Comté du programme parmi ses propres membres, » sont membres du Comité des finances. L’intention du Comité central était de garantir l’échange d’informations entre le Comité des finances et le Comité du programme, pour leur permettre d’assumer leurs responsabilités, séparées bien que mutuelles, en matière de finances et de programme. Le Comité du programme n’a pas pu répondre à l’attente du Comité central et recommande, au dernier chapitre du présent document, de supprimer cette disposition du Règlement.

Le Comité du programme s’efforce de trouver de nouvelles manières de collaborer étroitement avec le Comité des finances, de manière à accomplir son mandat en matière financière, conformément à l’article VII. 3.a du Règlement. On espère que cette collaboration pourra prendre la forme suivante :

Les délibérations du Comité du programme seraient plus faciles s’il disposait d’informations systématiques sur les fonds affectés et non affectés, ainsi que sur les promesses de fonds affectés concernant les différents programmes discutés. Le Comité du programme a noté avec satisfaction que des sommes importantes avaient été mises à disposition du Conseil par les partenaires oecuméniques de financement. Grâce au fait que le Comité du programme est représenté en permanence à la Table ronde, ces deux instances peuvent unir leurs efforts pour accomplir leurs objectifs communs de témoignage et de service.

Au cours de la présente série de réunions du Comité du programme, celui-ci n’a pas pu disposer des informations financières dont il aurait eu besoin pour assumer ses responsabilités, d’une part à cause de la restructuration, de l’autre du fait de l’introduction de nouvelles catégories comptables. Grâce aux efforts des membres du personnel intéressés, ce problème sera résolu d’ici à la réunion du Comité central en septembre 2002.

Le budget 2001 prévoit une diminution importante des revenus d’exploitation et d’activités, impliquant une approche nouvelle ou modifiée de la réalisation des programmes. Le Comité du programme souligne la nécessité de poursuivre la collaboration avec les partenaires oecuméniques et les Eglises membres aux niveaux régional, national et local. Le Comité des finances, soucieux de mobiliser de nouveaux revenus, a demandé que l’on mette en évidence des activités de programme particulières. Le Comité du programme est d’accord avec cette proposition et a prié le personnel de collaborer à sa réalisation.

VIII. Recommandations spécifiques
4.1 Le Comité du programme a pris connaissance d’une proposition de la Commission de la CME concernant la prochaine Conférence mondiale sur la mission et l’évangélisation. Reconnaissant l’importance et les effets des précédentes conférences de la CME pour la vie des Eglises, et conscient que la mission et l’évangélisation occupent une place centrale dans la vie de nombreuses Eglises membres, le Comité du programme recommande au Comité central d’approuver la tenue de cette Conférence à fin 2004 ou début 2005.

4.2 Le Comité du programme recommande au Comité central d’organiser, lors de sa réunion de 2002, un padare consacré au problème des personnes handicapées et animé par le Réseau oecuménique de défense des personnes handicapées (EDAN), et de prévoir, lors de sa réunion de 2003, une plénière sur ce thème. Lors de cette plénière, on présenterait la déclaration théologique et ecclésiologique actuellement préparée pour les Eglises par l’équipe EDAN/JPC avec la Commission de Foi et constitution ; cette déclaration pourrait contribuer à préciser la tâche des Eglises dans le domaine de la défense des droits des personnes handicapées et de la pastorale auprès d’elles.

4.3 En accord avec les affirmations ci-dessus concernant la nécessité de renforcer la communauté entre les Eglises membres du COE par la collaboration et les visites, le Comité du programme recommande que le COE cherche à donner une large publicité aux visites entre Eglises membres et veille à ce que ces visites soient l’occasion d’évoquer la signification de la qualité de membre de la communauté du COE.

4.4 Saluant les efforts visant à renforcer l’esprit de communauté dans les réunions du Comité central, le Comité du programme recommande également la pratique régulière des études bibliques lors des sessions du Comité central et des organes consultatifs.





ANNEXE

DOMAINES DE RESPONSABILITE DES EQUIPES DU PERSONNEL

Les domaines de responsabilité ci-dessous, définis par le biais d’une démarche commune impliquant le Comité du programme, les organes consultatifs et le personnel, constituent le cadre dans lequel les différentes équipes ont préparé leurs plans de travail (PRO 17).

Secrétariat général

  1. Assumer la coordination, la planification et l’évaluation stratégiques des activités du Conseil et la coordination du travail des directeurs de secteur.
  2. Planifier et organiser les réunions des organes directeurs du COE.
  3. Veiller à maintenir une atmosphère de travail positive et agréable afin d’aider les collaborateurs dans leurs activités.
  4. Organiser des rencontres régulières avec les Eglises membres et les partenaires oecuméniques.<
  5. Favoriser le développement d’une réflexion novatrice sur le mouvement oecuménique et sa cohérence.
Secrétariat général -- Institut oecuménique de Bossey
  1. Animer le Cycle universitaire d’études oecuméniques, conçu comme un programme associant les études universitaires et la vie communautaire, et destiné à des étudiants de différentes Eglises et de divers pays.
  2. Organiser des cours de brève durée et des colloques.
  3. Organiser des activités de formation et de recherche oecuméniques, en coopération avec des institutions et des centres oecuméniques partenaires.
  4. Promouvoir les programmes et les activités d’éducation liés à l’Institut oecuménique ailleurs dans le monde.
  5. Constituer un centre de réunions et de conférences oecuméniques.
Etude et action -- Foi et constitution
  1. Aider les Eglises et la communauté des Eglises à aborder les questions et pratiques doctrinales et théologiques qui sont historiquement liées à la division et à l’unité de l’Eglise.
  2. Intégrer les questions sociales, culturelles, politiques, raciales et éthiques dans les discussions théologiques en cours sur l’unité de l’Eglise.
  3. Examiner et favoriser les démarches en faveur de l’unité entreprises par des Eglises et groupes d’Eglises.
  4. Etudier la spiritualité oecuménique et l’importance oecuménique des diverses expressions de la spiritualité chrétienne.
  5. Mettre en commun des documents liturgiques et encourager la célébration oecuménique commune pour contribuer au renouveau des Eglises.
Etude et action -- Mission et évangélisation
  1. Engager le dialogue avec les Eglises et les départements, sociétés et agences missionnaires pour aboutir à une meilleure compréhension du témoignage commun et favoriser l’engagement dans ce sens, et pour intensifier la pratique des relations et de la coopération missionnaires.
  2. Promouvoir la réflexion sur l’évangélisation authentique et favoriser sa pratique.
  3. Faire en sorte que les Eglises conçoivent et pratiquent la mission comme un acte de solidarité avec les pauvres et les marginalisés.
  4. Aider les Eglises à comprendre et à mener à bien leur mission dans le secteur de la promotion de la santé, de la guérison et de l’intégralité.
  5. Favoriser l’étude et la réflexion oecuméniques sur les questions concernant la mission.
Etude et action -- Justice, paix et création
  1. Soutenir les luttes pour la dignité de la vie dans des communautés justes et viables et analyser les effets de la mondialisation.
  2. Inciter les Eglises et les mouvements pacifistes à aborder les questions de la violence et de la non-violence.
  3. Promouvoir une éthique centrée sur la vie qui affirme les liens unissant la justice, la paix et la création.
  4. Plaider en faveur de communautés justes et ouvertes à tous.
  5. Défendre la Terre conçue comme un foyer et affirmer une spiritualité qui soit fidèle à la voix de la Terre et de ses enfants.
Etude et action -- Education et formation oecuménique
  1. Favoriser la réflexion, l’engagement et la pratique en ce qui concerne l’apprentissage oecuménique et le développement d’une conscience oecuménique dans les Eglises et les réseaux à l’échelon local et mondial.
  2. Apporter un soutien éducatif et pédagogique aux études et programmes du COE.
  3. Favoriser la formation de responsables laïques et la réflexion sur la théologie et l’ecclésiologie des laïcs en tant que peuple de Dieu.
  4. Favoriser la mise en valeur des ressources humaines par les Eglises par le biais du Programme des bourses du COE.
  5. Aider les Eglises à se lancer dans l’éducation théologique et la formation au ministère dans une perspective oecuménique, et soutenir les activités des réseaux d’écoles théologiques.
Relations -- Relations avec les Eglises et la communauté oecuménique
  1. Promouvoir les relations avec les Eglises membres et entre elles, ainsi qu’avec leurs responsables des affaires oecuméniques.
  2. Promouvoir les relations avec l’Eglise catholique romaine et avec d’autres Eglises non membres du COE, notamment les évangéliques, les pentecôtistes, les Eglises saintes (Holiness) et les Eglises d’institution africaine.
  3. Promouvoir les relations avec les organisations oecuméniques régionales, les conseils nationaux d’Eglises, les communions chrétiennes mondiales et les organisations oecuméniques internationales.
  4. Promouvoir les relations avec les Eglises et les organismes et réseaux oecuméniques aux Etats-Unis, par l’intermédiaire du Bureau des Etats-Unis du COE et de la Conférence des Etats-Unis.
  5. Coordonner les programmes où l’on présente le COE et ses activités aux groupes de visiteurs qui viennent au Centre oecuménique.
  6. Donner suite à la proposition de mettre en place un « Forum des Eglises et des organisations oecuménique chrétiennes ».
Relations -- Relations régionales et partage oecuménique
  1. Analyser et faire connaître la situation politique, économique, socioculturelle, religieuse et oecuménique dans chaque région pour aider le COE et les partenaires oecuméniques à élaborer une réponse oecuménique commune globale face aux réalités et aux priorités de ces régions.
  2. Favoriser la création de plates-formes comme les groupes régionaux et les tables rondes afin de promouvoir l’analyse, le dialogue et la coopération avec les organisations partenaires et les agences régionales engagées dans le développement et le service oecuménique, ainsi que la médiation en cas de nécessité et la mise en place de partenariats Sud-Nord et Sud-Sud.
  3. Faciliter la mise en valeur des ressources humaines afin d’aider les Eglises et les organisations oecuméniques à accomplir leur service oecuménique, notamment l’analyse des rôles sociaux homme/femme, la mise en valeur des institutions et la formation de responsables, l’encouragement de l’autonomie et de la viabilité des partenaires oecuméniques, et la coordination avec ACT (Action commune des Eglises) pour ce qui concerne la réaction aux situations d’urgence et la préparation préalable.
  4. Soutenir les efforts consentis par les Eglises et les organisations qui leur sont rattachées dans chaque région afin d’aider les communautés dans leur lutte quotidienne pour une vie digne, et de répondre aux besoins des personnes en difficultés (enfants des rues, femmes, personnes déracinées).
Relations -- Relations internationales
  1. Suivre et interpréter les développements politiques nationaux et internationaux et promouvoir les actions de solidarité avec les victimes de l’injustice, de la violence et du déracinement dus à ces développements.
  2. Défendre les droits de la personne et la liberté religieuse, en particulier en aidant les Eglises et d’autres qui doivent faire face à l’intolérance religieuse et en s’efforçant de remplacer la culture de l’impunité par la promotion de la vérité, de la justice, de la responsabilité et de la réconciliation.
  3. Promouvoir une protection efficace des droits des personnes déracinées et une meilleure prise de conscience de la situation dans laquelle elles vivent, et aider les Eglises et les partenaires oecuméniques dans leur ministère auprès des déracinés.
  4. oeuvrer à vaincre la violence en militant pour l’élimination des armes nucléaires, le contrôle et la limitation effectifs des armes classiques, et la mise au point d’approches non violentes telles que la médiation pour prévenir et régler les conflits.
  5. Assurer une présence efficace de représentants du COE et de partenaires oecuméniques auprès de l’ONU et de ses institutions spécialisées.
Relations -- Relations et dialogue interreligieux
  1. Promouvoir les relations entre chrétiens et fidèles d’autres religions, en particulier en favorisant les relations entre le COE et les organismes interreligieux et organisations d’autres religions.
  2. Engager des conversations bilatérales et multilatérales avec des partenaires d’autres religions pour établir des relations de confiance, relever des défis communs et s’attaquer à des questions qui sont source de divisions et de conflits.
  3. Encourager la réflexion chrétienne sur le pluralisme religieux et l’importance qu’il a pour l’identité et le témoignage chrétiens.
  4. Examiner les questions liées aux croyances des peuples autochtones et à la progression des nouveaux mouvements religieux.
  5. Evaluer les grandes tendances qui se dessinent dans les relations entre communautés religieuses et dans le rôle de la religion dans le monde.
Communication -- Publications et documentation
  1. Publier et diffuser des livres, une revue oecuménique, d’autres publications et produits électroniques.
  2. Maintenir une bibliothèque et des archives oecuméniques (documents imprimés, sonores, visuels et audiovisuels) à l’intention du personnel et des chercheurs.
  3. Assurer les services de traduction dans les langues de travail du COE et dans d’autres selon les besoins, coordonner les services de traduction et d’interprétation pour les conférences, apporter des conseils sur la question des langues, tenir à jour la terminologie oecuménique.
  4. Encourager et soutenir les organismes extérieurs qui diffusent de la documentation oecuménique et des publications du COE dans diverses langues.
  5. Vendre les publications du COE au Centre oecuménique et lors des grandes réunions oecuméniques.
  6. Entretenir les contacts avec les séminaires et les facultés de théologie concernant la préparation de documents destinés à l’étude de l’oecuménisme au niveau universitaire.
Communication -- Information
  1. Entretenir des relations avec les responsables de la communication dans les Eglises membres et les organisations oecuméniques partenaires.
  2. Entretenir des relations avec les médias séculiers et oecuméniques - notamment ENI (Nouvelles oecuméniques internationales) - et les médias des Eglises, et avec leurs représentants.
  3. Encourager et soutenir les stratégies de communication et les compétences en la matière au sein des équipes de travail, et promouvoir l’échange d’informations entre les membres du personnel du COE.
  4. Développer la communication audiovisuelle.
  5. Développer la communication électronique par le biais du World Wide Web.

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