Conseil oecuménique des Églises Bureau de la communication
Communiqué de presse

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Courrier électronique: media


COMITÉ CENTRAL 1999 No. 5


le 27 août 1999

LE BILAN DE HARARE


C'est l'un des premiers enseignements de la rencontre de Harare: le Conseil oecuménique des Eglises (COE) doit continuer à tenir des Assemblées. Depuis quelques années, et plus particulièrement après les Assemblées de Vancouver et de Cambera, l'intérêt de telles rencontres avaient été mis en doute par certains de leurs participants. Fallait-il continuer à mobiliser autant d'efforts et d'énergies pour de telles occasions alors que le COE rencontrait des difficultés financières croissantes ? La question n'a pas été reposée après la VIIIe Assemblée qui, d'un avis assez unanime, a été une réussite. Le fait que "tout se soit bien passé" - exceptés quelques problèmes matériels sans grandes conséquences -, et que les affrontements tant redoutés n'aient pas eu lieu à Harare compte pour beaucoup dans cette appréciation positive et, surtout, dans la conviction que le COE ne pourrait se passer de telles assemblées qui restent l'un des moments forts du mouvement oecuménique. Nul doute qu'elles continueront encore longtemps à lui offrir un espace de rencontres et de débats indispensable à son dynamisme et à son renouvellement. Renoncer à rajouter une étape dans la marche vers l'unité serait une forme de renonciation de l'idéal d'Amsterdam.

Le choix de l'Afrique comme continent d'accueil de l'Assemblée a été vécu très positivement par les participants. Les moments les plus intenses de Harare ont été marqués par le contexte africain et, en premier lieu, par la visite du président Mandela qui a incontestablement suscité le plus d'émotion et de joie.

A Harare, les moments de culte ont également fait l'objet de beaucoup d'appréciations positives. On imaginerait difficilement une journée d'Assemblée qui ne commencerait pas par cet instant de recueillement oecuménique au sens fort du terme. C'est l'un des grands acquis du COE que de parvenir à faire prier ensemble des chrétiens de spiritualités aussi différentes que peuvent l'être des fidèles de l'Eglise d'Angleterre, de l'Eglise grecque-orthodoxe du patriarcat de Jérusalem ou encore de l'Eglise évangélique de Polynésie française. Le fait que, à Harare, les moments de culte aient été associés aux études bibliques de la matinée, a donné encore plus d'importance à la vie spirituelle de l'Assemblée.

Invités à réagir à l'évaluation du Comité exécutif, présentée par Marion Best, vice-présidente du Comité central, les membres du Comité central se sont montrés très positifs et n'ont pu que se réjouir de la bonne tenue de la VIIIe Assemblée. Pour le pasteur Barry Rogerson, de l'Eglise d'Angleterre, le fait que le dernier synode de son Eglise ait qualifié l'Assemblée de "succès tranquille" - alors qu'il est capable de se montrer très critique en certaines occasions - est bien le signe que Harare a été une réussite et qu'on ne peut que se féliciter de ce succès. La quantité impressionnante de questions abordées ajoute à ce bilan positif autant de dossiers importants que le Conseil aura à traiter au cours des prochaines années. Trop peut-être: pour le Dr. Agnes Abuom, co-présidente du COE, "de quoi n'a-t-on pas parlé à Harare? Nous avons maintenant à pointer du doigt les questions les plus importantes et, en particulier, celles qui peuvent faire obstacle à notre ferme volonté de demeurer ensemble."

La plupart des recommandations du Comité exécutif ont été approuvées par le Comité central. Elles sont, pour l'instant, au nombre de sept, sans compter celle, partagée par tous, de continuer à tenir des Assemblées.

La durée proposée pour la neuvième Assemblée est de 13 ou 14 jours, celle de Harare ayant été jugée légèrement trop courte. Lors de la préparation de la prochaine Assemblée, le Comité exécutif propose également de "faciliter les visites d'équipes et les réunions régionales, cela en vue de développer les liens fraternels entre les Eglises et d'encourager une préparation plus appropriée des délégués".

Pour mieux faire partager aux délégués à l'assemblée les travaux du COE, il est proposé que ceux-ci fassent l'objet d'une présentation détaillée. Par ailleurs, l'ordre du jour pourrait être préparé davantage à l'avance dans le cadre d'un "processus de consultation avec des documents envoyés à l'avance aux délégués et aux Eglises membres".

Concernant le déroulement des séances, il est proposé que la lecture des discours et des documents soit évitée dans la mesure du possible durant les séances plénières, cela afin de favoriser les temps de discussions en plénière qui ont pu faire défaut à Harare.

La dernière et septième recommandation prévoit que la prochaine Assemblée sera couverte par un bulletin quotidien - comme à Harare - et par des communiqués de presse qui présenteront tous les grands thèmes d'une façon équilibrée.

D'une manière générale, le Comité central s'est montré en phase avec les appréciations formulées la veille par le secrétaire général du COE, le pasteur Konrad Raiser, lorsqu'il estimait que "le COE, contrairement à la plupart de ses Eglises membres, ne peut pas considérer sa continuité constitutionnelle comme allant de soi. Les Assemblées demeurent nécessaires car elles sont le lieu où le COE, en tant que communauté d'Eglises, se reconstitue périodiquement."

Rendez-vous est pris, dans sept ans, pour la première Assemblée du troisième millénaire. Destination Koinonia.


Pour toute information complémentaire, s'adresser à: Karin Achtelstetter,
responsable de l'information du COE
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Communiqués de presse 1999

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Le Conseil oecuménique des Eglises (COE) est une communauté de 336 Eglises. Elles sont réparties dans plus de 100 pays sur tous les continents et représentent pratiquement toutes les traditions chrétiennes. L'Eglise catholique romaine n'est pas membre mais elle collabore activement avec le COE. La plus haute instance dirigeante du COE est l'Assemblée, qui se réunit environ tous les 7 ans. Le COE a été formé officiellement en 1948 à Amsterdam, aux Pays-Bas. Le secrétaire général Konrad Raiser, de l'Eglise évangélique d'Allemagne, est à la tête du personnel de l'organisation.