Conseil oecuménique des Églises Bureau de la communication
Communiqué de presse

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Courrier électronique: media


Comité Central
29 janvier - 6 février 2001
Potsdam, Allemagne

le 5 février 2001

Décennie « Vaincre la violence » : les Eglises en quête
de réconciliation et de paix


« Nous sommes réunis aujourd'hui pour lancer la Décennie « Vaincre la violence » : les Eglises en quête de réconciliation et de paix 2001-2010. A la fin d'un siècle marqué par la violence, nous voulons faire naître une espérance de rédemption au seuil du siècle nouveau que nous abordons. Nous sommes venus des quatre coins de la terre, conscients de la nécessité urgente de vaincre cette violence qui envahit nos vies, nos communautés, notre monde et tout l'ordre créé. Nous lançons cette Décennie pour répondre à la profonde aspiration de nos peuples à édifier une paix durable fondée sur la justice. »

Le Comité central du Conseil oecuménique des Eglises, réuni jusqu'à mardi (6 février) à Potsdam, a adopté la « Déclaration à l'occasion du lancement de la Décennie pour vaincre la violence » (DVV), lue par Janice Love, des Etats-Unis, membre depuis une vingtaine d'années de plusieurs commissions et comités du COE et actuellement présidente du groupe de pilotage de la DVV.

« Nous lançons cette Décennie dans un esprit de repentance car, en tant que chrétiens, nous avons été parmi ceux qui ont infligé ou justifié la violence. Nous connaissons aussi la violence pour en avoir été les victimes et rendons grâce à Dieu du témoignage fidèle des martyrs chrétiens », poursuit Jan Love d'une voix posée et solennelle.

La Déclaration, prévue pour être lue lors du lancement officiel de la DVV, passe en revue quelques-uns des épisodes les plus violents du XXe siècle, des guerres d'agression colonialiste aux conflits armés régionaux en passant par les deux guerres mondiales, des génocides des peuples autochtones à la résurgence de la xénophobie, de la violence qui a lieu dans les familles à celle des systèmes économiques et financiers, de l'utilisation de la violence comme produit commercial à celle de la référence religieuse comme justification des exactions et de l'oppression.

Elle rappelle ensuite que « les cent dernières années ont aussi été marquées par des réalisations admirables dans de nombreux domaines ». Partisans de la non-violence et artisans de paix peuvent se rejoindre et communiquer par-delà toutes frontières grâce aux nouvelles technologies, mais aussi par « les importants progrès réalisés au cours du siècle dans la quête de l'unité chrétienne ».

La déclaration en appelle également aux Eglises membres du COE pour qu'elles fassent leur mea culpa: « nous devons commencer par nous sonder nous-mêmes : nos manières de penser et nos manières d'agir vis-à-vis de nos familles, de nos voisins, de nos pays et de nos communautés ecclésiales. La véritable force de l'Eglise réside dans l'apparente impuissance de l'amour et de la foi. »

Avant de se terminer par une prière de Saint Basile le Grand, la Déclaration dresse une liste d'une dizaine de pistes d'actions concrètes et précises à entreprendre pour rendre visible le désir des Eglises de « mettre fin à la violence et bâtir une paix durable fondée sur la justice. »

Photos du Comité central


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