Conseil oecuménique des Églises Bureau de la communication
Communiqué de presse

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Courrier électronique: media


Comité Central
29 janvier - 6 février 2001
Potsdam, Allemagne

le 3 février 2001

Dix ans pour travailler à « vaincre la violence »


La veille du lancement de la « Décennie vaincre la violence », les quelques 150 membres du Comité central du COE, actuellement réuni à Potsdam, ont réfléchi en plénière sur quelques-uns des tenants et aboutissants de cette Décennie. Trois intervenants sont venus proposer des pistes de réflexion à l’Assemblée : Margot Kässmann, évêque luthérien de Hanovre et secrétaire générale de la grande fête populaire bi-annuelle « Kirchentag » ; l’archevêque Anastasios de Tirana, Primat de l’Eglise orthodoxe autocéphale d’Albanie ; et Mandla-Akhe Dube, militant des droits de la personne et coordinateur national du Mouvement étudiant chrétien du Zimbabwe.

Pour les trois intervenants, la violence s’exprime sous de multiples formes : physique, sociale, psychologique, morale, économique, organisée, ouverte, cachée, individuelle et collective. Pour Margot Kässmann, « il nous faut tirer les leçons de l’histoire. À quoi servirait cette Décennie si les victimes d’hier et d’aujourd’hui ne sont pas entendues ? » Cette théologienne a proposé trois domaines sur lesquels les Eglises peuvent particulièrement travailler: l’éducation, tout spécialement dans les cours d’éveil à la foi offerts au enfants, ou dans les études bibliques proposés aux adultes : « N’a-t-on pas justifié la violence faite aux enfants par certains passages du livre des Proverbes ? » ; également, le phénomène de la recrudescence de la xénophobie qu’il faut dénoncer haut et fort ; et enfin auprès des femmes, qui subissent des violences bien souvent permises, autorisées et même soutenues par leurs contextes culturels.

L’archevêque Anastasios, en une allocution qui a beaucoup touché les membres du Comité central, a lui aussi souligné que « la violence peut prendre d’innombrables formes, en toutes sortes de lieux et pour toutes sortes de raisons ». En parlant de l’histoire récente de son pays où toute trace de religion a été systématiquement annihilée durant quarante-six ans ans, il a dénoncé « l’alliance perverse entre l’injustice et la violence ». Il a également rappelé quatre domaines que devraient privilégier les Eglises au cours de cette Décennie : le sens du sacré, la communauté, l’aptitude à l’autocritique, et le repentir.

Mandla-Akhe Dube, tout en relatant quelques épisodes attristants de violence envers les étudiants de son pays, a tenu à ne pas oublier la violence qui est celle du silence et de l’indifférence.

Enfin, plusieurs intervenants ont rappelé les violences que rencontrent les minorités ethniques, les autochtones, les jeunes, celle vécue au sein des familles et du monde du travail, la violence urbaine, celle des structures patriarcales, toutes les formes de torture, les violences extrêmes des conflits armés qui se multiplient ou encore celles de la guerre idéologique que subit sans répit depuis quarante ans un petit pays comme Cuba.

Photos du Comité central


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