Conseil oecuménique des Églises Bureau de la communication
Communiqué de presse

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Courrier électronique: media


Comité Central
29 janvier - 6 février 2001
Potsdam, Allemagne

le 5 février 2001

Pour le lancement de la Décennie « Vaincre la violence » : un culte solennel à Berlin, en présence du Comité central
du Conseil oecuménique des Églises


Berlin sous la neige. Berlin se souvient. La « Kaiser-Wilhelm-Gedächtnis-Kirche », en ruine depuis un bombardement en 1943 et transformée en mémorial de la violence meurtrière du nazisme et de la guerre, a accueilli dimanche 4 février, dans l’église circulaire construite juste à côté, un culte au cours duquel le Conseil oecuménique des Églises (COE) a marqué le lancement de la « Décennie pour vaincre la violence ». Cette Décennie avait été proclamée lors de l’Assemblée générale du COE à Harare (Zimbabwe) en 1998 pour la période allant de 2001 à 2010.

C’est le Comité central du COE, réuni du 28 janvier au 6 février à Potsdam, près de Berlin, qui a donné à ce culte son caractère international et oecuménique. La célébration, suivie par une très nombreuse assistance, était télévisée en direct et en Eurovision par la première chaîne allemande ARD.

Le point culminant de ce culte, par sa qualité d’émotion et sa force symbolique, a été le moment où ont été lus à haute voix les noms et les brèves histoires de quelques-uns des enfants victimes de violence partout sur le globe. Ces noms sont répertoriés, avec de nombreux autres, sur une liste tenue sur l’Internet par le COE. La liste complète avait été lue la veille lors d’une soirée de prière dans la même église.

L’intervention d’un ancien rebelle libérien, George Togba, a été hautement significative. Il a montré et expliqué les croix métalliques qu’il fabrique à partir de balles de fusil et d’obus : d’engins de mort il fait des symboles de rédemption et de vie. Cet homme, après avoir été un rebelle, était entré dans la garde présidentielle de son pays. Mais il a quitté ses fonctions et est devenu un artisan. Des croix métalliques ont été distribuées aux participants, qui ont été invités à devenir eux-mêmes artisans de paix.

Un incident a brièvement émaillé ce culte dédié à la paix : un berlinois anti-oecuméniste s’est emparé d’un micro, le temps de clamer que « ceci n’est pas la vraie paix » et que « l’horreur de ce culte » allait attirer la colère et le jugement de Dieu. Des tracts distribués à l’extérieur de l’église expliquaient qu’« il n’y a qu’un seul Dieu », mais que par contre « il y a toutes sortes de dieux individuels qui tentent de se réunir en une religion mondiale pour promouvoir une économie mondiale et instaurer un empire mondial ». Les invités du COE n’ont pas prêté grande attention à ces voix apocalyptiques.

Le culte, d’une intensité exceptionnelle tant par les chants (entre autres la remarquable voix de Sarah Kaiser, de Berlin) et la musique de diverses origines que par la coexistence de quatre langues, s’est achevé sur une « vision de paix » proclamant notamment : « Nous nous donnons courage les uns aux autres par la croix du Christ. Avec toute la communauté oecuménique des églises, nous nous engageons à travailler pour une culture de la non-violence, à vaincre la violence que nous rencontrons dans la vie quotidienne. »

Photos du Comité central


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